L’ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a signé une sortie remarquée le 23 juin en marge de sa visite de la tombe de Abdelkrim El Khatib, fondateur du PJD. Benkirane a notamment évoqué la lutte pour la « dignité« , mais aussi les rapports de son parti avec la monarchie et qui selon lui sont basés sur le « courage » et le « conseil ».
S’affichant aux côtés d’autres cadres du PJD comme le ministre Mustapha El Khalfi et Abdelali Hammiedine, membre du secrétariat général du parti à la lampe, Benkirane a estimé que la dignité était indissociable du reste de l’effort pour le développement.
« Il est vrai que l’on manque d’infrastructures comme des hôpitaux, des écoles, des universités et des routes. Mais le plus important c’est que le citoyen puisse être digne. Qu’il soit homme ou femme, riche ou pauvre, urbain ou rural, il faut qu’il sente que l’Etat le sert avec fierté« , a-t-il déclaré à nos confrères d’Alyaoum24.
Pour Benkirane qui était encore chef du gouvernement au moment des premières manifestations du Hirak, « on peut patienter pour les routes, les universités, mais pas pour la dignité« . Il ne précisera pas davantage sa pensée.
Sur le chantier des réformes démocratiques, il estime qu’il reste du chemin, mais que la « bataille n’est pas perdue« . « On a pu reculer par moment, mais comme je l’ai dit auparavant, nous avons peut-être perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre contre le despotisme (istibdad)« , a-t-il martelé.
Benkirane a réitéré son attachement à la monarchie, qu’il a présentée comme « un fondement de construction de l’État après la religion« . « Notre parti ne joue pas avec ça. Notre loyauté envers elle émane d’une conviction« , insiste le secrétaire général du PJD. Il a alors précisé que cette relation se fait sur la base du « conseil courageux et respectueux« .
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