« Nous sommes lâches, car en tant que politiciens, nous ne sommes pas descendus dans la rue« . C’est en ces termes que le secrétaire général du PAM, Ilyas Elomari, a commenté l’attitude de la classe politique vis-à-vis du mouvement de contestation d’Al Hoceima lors de son passage sur le plateau de l’émission Daif Al Aoula le 13 juin. « La réalité de la gestion des politiques publiques au Maroc ne peut que provoquer des contestations« , a affirmé le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima pour qui les manifestations du Hirak étaient « prévisibles ».
Le secrétaire général du PAM a aussi profité de son intervention pour dénoncer, document à l’appui, le refus d’Abdelilah Benkirane de lui fournir des informations concernant les circonstances de la mort du poissonnier Mohsine Fikri dans une benne à ordure en octobre 2016. « Il m’a répondu que je n’avais pas le droit de lui écrire en tant que président de la région« , affirme Elomari.
Le chef du PAM a également réglé ses comptes avec son homologue du PPS, Nabil Benabdellah, qui avait affirmé qu’Ilyas Elomari « fait partie du problème et non pas de la solution » dans la crise d’Al Hoceima. « Ce monsieur est depuis le siècle dernier au gouvernement et n’a jamais tenu ses engagements« , a rétorqué le secrétaire général du parti du tracteur.
La région présidée par Ilyas Elomari organisera le 16 juin prochain un débat national sur le Hirak d’Al Hoceima. Une rencontre à laquelle ont été conviés militants du Hirak, responsables associatifs et membres du gouvernement.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer