C’est un discours très fort qu’a tenu Touria Lahrach, devant le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit le 6 juin lors de son passage au parlement. La conseillère de la Confédération démocratique du travail (CDT), membre du bureau exécutif de cette centrale syndicale, a réclamé la « libération immédiate » des activistes arrêtés suite aux manifestations du Hirak à Al Hoceima.
Lire aussi : Hirak: la (longue) liste des crimes présumés sur lesquels enquête le parquet
« Qu’est-ce qui se passe vraiment au Maroc, pour que vous accusiez ces jeunes de non-loyauté envers le pays et leur roi? Non, il y a quelque chose qui cloche. Nous demandons la remise en liberté des détenus« , a déclaré la coordinatrice du groupe de la CDT à la deuxième Chambre du parlement avant de poursuivre en s’adressant à Abdelouafi Laftit: « Le dialogue, l’écoute et l’équité sont de votre responsabilité en tant que gouvernement (…) aujourd’hui, le Hirak n’est plus à Al Hoceima seulement. Il est désormais dans tout le Maroc« .
Touria Lahrach est une militante de longue date au sein de la CDT, issue du secteur de la finance. Elle préside le groupement composé de quatre membres de cette centrale syndicale à la Chambre des conseillers.
Par ailleurs, Abdellah Bouanou et Driss Azami Idrissi du Parti de la justice et du développement (PJD), mais aussi Aziz Benaazaouz, président du groupe parlementaire du parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) à la chambre des conseillers, ont à leur tour demandé au ministre de l’Intérieur la remise en liberté des activistes détenus, estimant qu’il s’agit d’une « condition pour l’ouverture du dialogue ».
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer