Bon orateur
Lors de l’ouverture de la Mo Ibrahim Governance Week, Horst Köhler a pris la parole après le milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim et André Azoulay. Il a capté l’attention de son auditoire d’une voix calme, appelant les leaders politiques présents à gagner la confiance des citoyens en étant “sincères”. “Durant son mandat de président, il n’était pas bien vu par les médias. Pourtant, il avait l’art du discours et était apprécié par la population”, se souvient Thorsten Denkler, journaliste au quotidien Süddeutsche Zeitung.
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Amoureux de l’Afrique
“Ce que l’on retient de son mandat présidentiel ce sont ses multiples discours sur l’Afrique”, souligne le journaliste Thorsten Denkler. Il effectuera d’ailleurs sa première visite officielle en tant que président au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba. Il y prononce un discours où il déclare son amour au continent : “Ce continent n’a cessé de me fasciner depuis que j’y ai effectué mes premiers pas. Et cette fascination persiste”. Après ses six ans à la présidence, il participe à des conférences consacrées à l’Afrique où il évoque de manière récurrente l’importance de la jeunesse dans le développement du continent. Il s’efforce de “libérer” ses auditeurs des stéréotypes sur l’Afrique. Durant ses interventions, celui qui fut aussi directeur du FMI, cite comme référence les modèles de développement nigérian et tanzanien tout en évoquant les opportunités d’investissement sur le continent.
Rompu aux négociations
C’est en 1990 que Horst Köhler mène sa première négociation. Quelques jours après la chute du Mur de Berlin, celui qui est alors secrétaire d’État aux Finances fait partie d’une équipe chargée de l’unification de la monnaie allemande. Afin de faire avancer les discussions, Köhler va même jusqu’à “frapper sous la table” l’un de ses collègues, a confié l’ancien ministre allemand des Finances, Thilo Sarrazin, dans un entretien accordé à Deutschland Radio Kultur. La même année, Horst Köhler se rend à Moscou pour négocier le retrait des troupes soviétiques de la RDA. En 1992, il est le négociateur en chef de l’Allemagne lors des discussions relatives au traité de Maastricht, ainsi que l’envoyé personnel du chancelier Helmut Kohl lors du sommet du G7 de Munich.
Sa position sur le Sahara ?
Les seules bribes de réponse sont à chercher du côté de Frank Heinrich, qui semble être le spécialiste du dossier au sein de l’Alliance des démocrates chrétiens dont fait partie l’Union chrétienne-démocrate, la formation de Horst Köhler. Heinrich a déploré le fait que l’Allemagne n’ait pas agi conformément à ses principes en mettant le “doigt où cela fait mal” ; sous-entendu : les droits de l’homme. Il a cependant évoqué “le rôle stabilisateur” du Maroc dans la région et l’importance de “compter sur des partenaires de la sorte.”
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