La visite du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita en Espagne a été l’occasion d’adresser un message politique fort en direction des dirigeants des communautés autonomes d’Espagne, et particulièrement celle de Catalogne dont les velléités d’indépendance se sont exprimées de manière récurrente au cours des derniers mois. Le gouvernement autonome de Catalogne tente depuis des mois de négocier avec le gouvernement central l’organisation d’un référendum sur son autodétermination.
Dans ce contexte l’annonce d’une visite « officielle » au Maroc, du 7 au 9 mai, de Carles Puigdemont, le chef du gouvernement autonome de Catalogne, suscitait bien des interrogations. Son annulation fin avril encore plus. Un point sur lequel Nasser Bourita est revenu lors de sa conférence de presse de ce mercredi 3 mai à Madrid, où il a été reçu par son homologue espagnol Alfonso Dastis. « Le Maroc maintient et maintiendra toujours une concertation étroite avec les autorités espagnoles pour l’organisation de ce type de visites« , a déclaré Nasser Bourita relayé par le quotidien El Pais précisant que la visite de Puigdemont aurait dû faire l’objet d’une « consultation préalable« . En d’autres termes, les visites officielles de politiques espagnols au Maroc devront obtenir le feu vert de Madrid.
Lors de l’annulation de la visite de Puidgemont fin avril, plusieurs voix en catalogne avaient dénoncé des « pressions diplomatiques » exercées par Madrid sur le Maroc. Des accusations rejetées ce mercredi par le chef de la diplomatie ibérique. De son côté, Nasser Bourita a ajouté que les interlocuteurs que Carles Puigdemont devait rencontrer au Maroc étaient tenus par d’autres engagements sur la période choisie par le chef du gouvernement autonome catalan.
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