Au long des cinq mois de tractations qu’il a menées, Abdelilah Benkirane a constamment rejeté la participation de l’USFP à son gouvernement. Ce veto a constitué la principale source du blocage. Un membre du bureau politique du parti de la rose, joint par Telquel.ma, estime à ce propos que la décision royale d’écarter Abdelilah Benkirane « n’est pas une surprise. Les choses étaient claires, on ne pouvait pas rester sur un blocage interminable« . Il fustige « la guerre d’usure » menée par Abdelilah Benkirane durant les négociations, expliquant « qu’une responsabilité a été confiée par le roi, qui en attend des résultats« .
Une première réunion entre plusieurs cadres du parti est prévue à la mi-journée pour faire le point sur la situation, avant la réunion du bureau politique du parti prévue le 17 mars. Rien ne garantit cependant que la personnalité qui succédera à Abdelilah Benkirane soit plus conciliante à l’égard de l’USFP, selon notre source. Il en veut pour preuve que « la position des instances du parti, notamment le Conseil national, était parfois plus dure que celle de Benkirane lui-même ou du secrétariat général« .
« Le roi ne leur a rien demandé par rapport à l’USFP, il va juste nommer quelqu’un d’autre. On ne sait absolument pas ce qu’ils vont faire« , explique notre interlocuteur, craignant que les positions au sein des instances et de la base du parti ne bougent pas. Notre source qualifie par ailleurs la solution royale de « médiane et légitime« . D’après elle, l’intervention royale évite d’enfermer la Constitution dans « lectures réductrices » et instaure une pratique constitutionnelle.
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