Le PPS plaide pour un "gouvernement politique fort"

Le PPS affiche sa préférence pour un "gouvernement politique" bénéficiant de l'appui et de la confiance du roi Mohammed VI.

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Crédit : Tniouni

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS), principal allié du PJD, a enfin diffusé ce mercredi le communiqué sanctionnant une réunion de son bureau politique qui s’est tenue le mardi 14 mars à Rabat. Le parti de Nabil Benabdellah y est largement revenu sur le blocage gouvernemental, appelant toutes les parties concernées par les négociations à faire « prévaloir l’intérêt suprême de la nation » dans leur recherche d’un consensus.

Le parti du livre estime que le Maroc traverse un « épisode historique et politique complexe » qui nécessite de « poursuivre la démocratisation à travers une interprétation positive de la constitution, que ce soit dans son texte et son esprit« . L’ancien parti communiste appelle à « accélérer la formation d’un gouvernement politique fort de sa légitimité constitutionnelle et démocratique, qui respecte la volonté populaire et jouit de l’appui et de la confiance de Sa Majesté« , peut-on lire dans ce communiqué.

Si cette partie du document sonne comme un appui à un exécutif mené par Abdelilah Benkirane, le PPS nuance toutefois son propos, renvoyant dos à dos les formations impliquées dans le blocage des négociations, sans toutefois désigner clairement un fautif. Le PPS regrette ainsi les « positions exprimées par les parties concernées (…) qui ont conduit à l’approfondissement du blocage le transformant en crise politique aux influences négatives sur la situation générale du pays ». 

Le Maroc vit depuis près de six mois sans gouvernement. Abdelilah Benkirane a échoué jusque-là à former un exécutif, malgré la première place décrochée par son parti lors des législatives du 7 octobre 2016. Le chef du gouvernement désigné et son principal interlocuteur, Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), ne sont pas d’accord sur les formations politiques devant composer la future coalition. Aziz Akhannouch exige la présence de l’Union constitutionnelle (UC) et de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), tandis qu’Abdelilah Benkirane tient à reconduire l’ancienne majorité qui ne comprend pas ces deux partis. Les regards sont désormais tournés vers le souverain, et un possible arbitrage royal pour mettre fin à cette crise.

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