Les investissements en capital prennent de l’ampleur au Maroc. Après des sommets atteints en 2010 (631 millions de dirhams) 2013 (685 millions de dirhams), ou encore 2014 (696 millions), ils ont atteint le montant record de 786 millions en 2016, pour un montant cumulé de 6,3 milliards de dirhams depuis le début des années 2000. C’est l’un des enseignements du rapport publié la semaine dernière par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC).
Dans une interview publiée dans l’édition du 13 mars des Inspiration Éco, Adil Rzal, Vice-président de l’institution, explique que l’accélération observée ces dernières années est due principalement à la promulgation de la loi 18-14 relative aux Organismes de placement collectif en capital (OPCC). Pour Rzal, cette dernière « donne un nouvel élan à l’activité du Capital investissement et répond mieux aux attentes des investisseurs avec un meilleur cadre fiscal et une meilleure sécurité grâce à la supervision de l’Autorité marocaine du marché des capitaux ».
L’autre raison évoquée par le directeur général d’Upline Alternative Invesments est le « durcissement des conditions de crédit de la part des banques, ce qui oriente certaines entreprises à recourir au Capital investissement pour renforcer les fonds propres et améliorer la gouvernance ». Le rapport de l’AMIC indique que 305 millions de dirhams ont été levés en 2016 par les sociétés de gestion. Un chiffre en baisse par rapport aux 481 millions levés en 2015. Au niveau de la structure, on remarque que les investisseurs marocains comptent pour 46% dans le montant levé l’an passé. S’il reconnaît à ce propos que « le marché marocain du Capital investissement demeure sous-pénétré au Maroc », Adil Rzal affirme cependant que cette situation offre « un potentiel de croissance certain ».
Le vice-président de l’AMIC relève ainsi que même si les investisseurs institutionnels marocains sont présents, leur présence « s’est limitée aux fonds purement investis au Maroc (96% des investissements en capital, NDLR) ». Pour lui, « la baisse des rendements de taux au Maroc, la maturité des équipes de gestion, et l’existence d’opportunités d’investissement au Maroc et en Afrique seront les principales raisons d’investissement des institutionnels marocains dans les fonds à vocation régionale ». Pour ce qui est des investisseurs particuliers, Adil Rzal appelle à la mise en place de « mécanismes incitatifs qui encouragent le développement d’une épargne longue pour financer l’activité », sans donner davantage de détails.
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