Le Haut-commissariat au Plan (HCP) dresse un triste portrait de la qualité du marché de l’emploi marocain en 2016, dans une note récemment publiée sur son site web. Si l’étude concerne d’abord la population active dont l’effectif est de 10.642.000 de personnes, le HCP s’attarde sur la situation des jeunes âgés de 15 à 24 ans. L’instance constate que le quart de cette population n’est ni scolarisé, ni actif, ni en formation professionnelle, soit 1,685 million de jeunes. La population féminine est particulièrement affectée, puisque cette situation concerne 44% des femmes de cette tranche d’âge.
Le HCP constate surtout sur la très faible qualification de la population active marocaine, relevant que 60,4% de ses individus n’ont aucun diplôme. 27,2% sont titulaires d’un diplôme de niveau moyen (primaire, collège, ou qualification professionnelle), et seuls 12,4% sont titulaires d’un diplôme supérieur (baccalauréat et plus).
Outre la faible qualification des actifs, le HCP constate également la précarité de la relation liant l’employé et l’employeur. Ainsi, les deux tiers des salariés n’auraient pas de contrat de travail. Un phénomène particulièrement récurrent dans le BTP (89,7% des salariés). De même, l’encadrement syndical et professionnel des actifs est très faible, puisque seuls 4,4% des actifs sont liés à un syndicat ou une organisation professionnelle.
La précarité de l’emploi ne concerne pas uniquement la relation entre l’employeur et l’employé, mais également la situation sociale des travailleurs. D’après le HCP, 78,4% des dix millions d’actifs recensés ne bénéficient d’aucune couverture médicale. Un chiffre qui bat des records en milieu rural (92,8% des actifs).
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