Selon Reuters, le Maroc préparerait une nouvelle levée de fonds sur les marchés internationaux. L’agence, qui cite un haut fonctionnaire au sein du ministère de l’Économie et des Finances, avance même le chiffre d’un milliard de dollars, l’équivalent de 10 milliards de dirhams. Contactée par Telquel.ma, une source sûre au sein du ministère de l’Économie et des Finances nous explique que rien n’est encore décidé.

« Nous ne nous prononçons jamais sur ce genre d’opération à l’avance, car cela dépend de plusieurs paramètres que nous ne maîtrisons pas dans l’immédiat », avance notre interlocuteur. Le projet de loi des finances prend en considération la possibilité d’une levée internationale, « comme chaque année« , explique-t-on au ministère des Finances.

La levée obligataire dépendra « de la situation sur le marché international, des besoins de financement du trésor, du mix entre la dette intérieure et extérieure et surtout des conditions de financement », poursuit notre source, précisant que même la devise de la levée peut varier en fonction de ces facteurs.

La dernière opération en date de ce genre a été réalisée en 2014. Le Maroc avait alors levé avec succès un milliard d’euros sur les marchés internationaux sur une échéance de dix ans, avec un taux d’intérêt de 3,5%.

Quoi qu’il en soit, la dette du trésor a atteint des niveaux qui inquiètent le gotha économique. Fin 2016, la dette s’est établie à 656, 6 milliards de dirhams, soit 64,7% du PIB. Lors de sa dernière conférence de presse, le 27 janvier dernier, Mohammed Boussaid, a tenté de rassurer quant à l’envolée de la dette. « Le rythme de progression a été stabilisé à 0,6 point du PIB« , affirmait-il en précisant que « hors effet PIB, le ratio d’endettement aurait baissé de 0,7 point ».

Cette performance s’explique par « la maîtrise du déficit budgétaire, mais surtout la poursuite de l’amélioration des conditions de financement du Trésor sur le marché local et le recours aux opérations de gestion active de la dette intérieure », ajoute le ministre sortant qui promet une baisse de la dette en 2017.