Sortie surprenante du secrétaire général du parti du tracteur. Lors du conseil national du Parti de la modernité et de l’authenticité (PAM), tenu samedi 28 janvier à Bouznika, Ilyas El Omari a accusé la commission El Mannouni, qui était chargée de réformer la constitution en 2011, d’avoir favorisé une proposition des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) concernant la nomination du chef du gouvernement, au grand dam de 22 autres partis qui ont soumis d’autres propositions à la commission.
Pour le patron du PAM, l’article 47 de la constitution engendre un vide constitutionnel. « La commission a adopté la proposition du PJD (…) les autres grands partis ont proposé de passer le témoin au parti arrivé deuxième aux élections si le premier n’arrive pas à constituer une majorité. Cela ne s’apparente-t-il pas à un complot?« , s’est-il même interrogé, d’après le quotidien arabophone Akhbar Alyaoum.
La proposition du PAM prévoyait également qu’en cas d’échec de la part du parti arrivé deuxième à former une majorité dans les 60 jours, le roi puisse dissoudre la chambre des représentants et convoquer de nouvelles élections.
L’article 47 de la constitution réformée précise que le Chef du gouvernement est nommé par le roi au sein du parti arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants. Le texte constitutionnel reste muet dans le cas de l’échec à former une majorité. Les dispositions constitutionnelles ont été respectées avec la désignation d’Abdelilah Benkirane le 10 octobre 2016. Cependant ce dernier n’a toujours pas pu constituer de majorité, près de quatre mois après les législatives.
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