Au cours d’une conférence de presse sur le financement de l’Union africaine, le 27 janvier au siège éthiopien de l’organisation panafricaine, le vice-président de la Commission de l’UA, le Kenyan Erastus Mwencha a été interrogé sur la future contribution financière du Maroc à l’UA.
Morocco's request for admission has come with no conditions which is a great thing. Due process will also be followed in re-admission https://t.co/KXOcBYQpt1
— H.E. Erastus Mwencha (@Erastus_Mwencha) September 26, 2016
Devant les caméras, le vice-président botte en touche. « La question du Maroc est à l’ordre du jour du Sommet. Ce que vous me demandez en fait, c’est de vous donner le résultat du Sommet, ce qui serait prématuré. Je ne peux pas vous dire combien ils vont apporter au budget de l’UA, parce que ça voudrait dire que je considère qu’ils sont déjà membres ou que je sais qu’ils vont être membres, » répond-il à une question de Telquel.ma, laissant planer le doute sur l’issue du scrutin.
(à partir de 28’45)
Le Maroc n’aurait-il donc aucun contact avec la Commission avant d’obtenir officiellement le statut de membre? En off, l’entourage du vice-président de la Commission affirme qu’il y a bien eu « des échanges de courriers » avec le Maroc sur la question de la contribution. Le montant de cette contribution n’est pas encore établi, mais l’UA applique un barème qui veut que les 5 États membres les plus riches prennent en charge 60 % du financement de l’Union. Avec 105,1 milliards de dollars de PIB en 2015 selon le FMI, le Maroc était la sixième économie africaine derrière le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie et l’Angola. Le véritable objectif à court terme pour le Maroc est d’intégrer le top 5.
Au cours de cette conférence de presse, Erastus Mwencha a par ailleurs déploré « la dépendance de l’UA aux ressources externes« , c’est-à-dire le financement international. Le budget 2016 de l’organisation panafricaine s’élevait à 417 millions de dollars, dont 170 millions apportés par les États membres, et 247 millions par les partenaires internationaux. « Nous sommes dépendants des financements extérieurs à près de 99 % en ce qui concerne les programmes de développement« , détaille Mwencha. « Dans les 5 années à venir, l’UA doit pouvoir couvrir 100 % de ses couts opérationnels, au moins 75 % des programmes de développement, 25 % du cout du maintien de la paix et des opérations de sécurité« , poursuit-il.
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