Alors que le débat sur la réforme des retraites revient sur le devant de la scène, la Caisse marocaine des retraites (CMR) doit faire face au décès de celui qui la dirige depuis 2010.
Karima Mkika, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui a côtoyé le défunt au sin de cette instance, se souvient d’un homme « humble, présent et engagé qui défendait avec abnégation l’intérêt supérieur des retraités, à la fois au CESE et à la CMR. Il a mis en œuvre tous les moyens pour maintenir le cap de la CMR« . Un avis partagé par Laila Berbich, qui l’a également côtoyé au CESE et qui dépeint un homme « exceptionnel à tous les niveaux, à l’écoute de tous« .
Ancien professeur à Polyfinance – devenue Mundiapolis -, Mohamed El Alaoui Abdellaoui était considéré comme l’un des financiers les plus brillants du Maroc. Pour l’un de ses anciens étudiants, il a formé « toute une génération de financiers marocains« .
Après des passages à Médiafinance, filiale du groupe Banque populaire chargée de négocier les bons du Trésor, il prend la tête de CDG Capital Gestion (anciennement CD2G). Il arrive en 2010 à la tête de la CMR avec pour mission de sauver un système de retraites en déliquescence. Il réussit, par l’amélioration de la gestion financière de la Caisse, à améliorer les performances de l’établissement et à gagner du temps dans l’épineux dossier des retraites.
Tout au long de son mandat, il multiplie les cris d’alarme sur la situation problématique de la CMR. De l’avis de plusieurs sources, son action à la tête de la CMR a évité à l’établissement de se retrouver dans une situation plus délicate que celle qui prévaut aujourd’hui. Mohamed El Alaoui Abdellaoui a joué un rôle crucial dans la conception de la réforme des retraites votée en juillet 2016 par le parlement.
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