Bamako abrite les 13 et 14 janvier, la 27e édition d’un sommet des chefs d’Etat Afrique-France, en vue d’engager un nouveau processus de réflexion pour le continent africain, et en particulier son économie.
Un important dispositif policier a été mis en place pour accueillir les 35 chefs d’Etat attendus dans la capitale malienne. Au total, « plus de 10 000 agents de sécurité sont mobilisés pour veiller sur Bamako et environs pendant les deux jours du sommet. D’ores et déjà, un dispositif sécuritaire spécial est déployé à travers les points sensibles de Bamako notamment au niveau de l’aéroport international Modibo Keita, les deux ponts du centre ville et sur le fleuve« , affirme le site malijet.com.
Pour les organisateurs, « les deux maîtres mots sont la paix et l’émergence. Mais pour développer, il faut sécuriser« , poursuit la même source. Ce qui est présenté comme le dernier rendez-vous africain du président français François Hollande revêt des enjeux cruciaux et récurrents à chaque tenue de ce sommet autrefois baptisé France-Afrique et dont le premier a été organisé en 1973. Il s’agit de l’émergence du continent, mais surtout des problématiques liées à la paix à et la sécurité, dans la mesure où ce sommet se tient 4 ans après le lancement par la France de l’opération « Serval » pour contrer la montée islamiste dans le nord du Mali.
Le Maroc n’a pas encore confirmé sa présence au sommet. Lors du 25e sommet Afrique–France en 2010, le roi Mohammed VI avait plaidé, dans un message prononcé par le le Prince Moulay Rachid, pour « une Afrique sûre de son identité et forte de son patrimoine culturel, mais aussi, une Afrique résolument entreprenante et tournée vers l’avenir« .
Le roi a rappelé, dans son message, que « les effets des changements climatiques, les questions de paix et de sécurité et la place de notre continent dans la gouvernance mondiale représentent des enjeux majeurs et des priorités pertinentes », regrettant que « le capital naturel de l’Afrique [soit] dilapidé du fait de la surexploitation, du pillage et du gaspillage des ressources, et des effets pervers des changements climatiques« .
Selon l’agence MAP, ce sommet « offrira l’occasion de consolider les relations franco-africaines« . Malilijet précise pour sa part que si les questions de sécurité « seront (…) au cœur des discussions« , un accent particulier doit être mis sur « certaines questions délicates de la relation franco-africaine comme l’immigration, la monnaie, les dettes des pays pauvres… ».
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