Benkirane met fin aux négociations avec Akhannouch via un communiqué lapidaire

Le Maroc n'est pas prêt à avoir un gouvernement de sitôt. Benkirane divorce d'Akhannouch par voie de communiqué de presse.

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Abdelilah Benkirane (d.) et Aziz Akhannouch. Crédit: Yassine Toumi

Dans un communiqué au ton sec, publié sur le site du PJD le 8 janvier au soir, Abdelilah Benkirane fait savoir qu’il met fin aux négociations avec Aziz Akhannouch en vue de former un gouvernement qui comprend le RNI. « Aziz Akhannouch a promis de me répondre il y a deux jours à la question que je lui avais posée« , explique le patron du PJD, qui avait proposé au chef du RNI de reconduire la même majorité que le gouvernement précédent. « Chose qu’il n’a pas faite préférant me répondre par un communiqué qu’il a rédigé avec d’autres partis, auxquels je n’ai fait aucune proposition« , s’énerve Benkirane, en référence aux consultations menées par Akhannouch auprès de l’UC et de l’USFP.

Et à Benkirane de conclure: Akhannouch « est dans une position où il lui est impossible de me répondre. Les négociations pour la formation du gouvernement ne peuvent se poursuivre avec lui. La même chose concernant Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire. »

Le communiqué de Benkirane vient répondre au communiqué  signé par le RNI, le MP, l’UC et l’USFP dans lequel ces partis demandent au Chef du gouvernement d’élargir la majorité. Un gouvernement à quatre partis ne semble pas plaire au patron du RNI, Aziz Akhannouch, ni au secrétaire général du MP Mohand Laenser.Le communiqué publié sur le site du parti de Mohand Laenser demande au Chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane d’élargir sa majorité. Décliné en trois points, le communiqué laconique lui aussi appelle à « la formation d’un gouvernement fort, conformément au discours du roi prononcé à Dakar », demande « la poursuite des pourparlers afin de former une majorité gouvernementale capable de servir les intérêts suprêmes de la nation », et enfin dans un troisième point, les quatre partis demandent le « renforcement de l’alliance gouvernementale, qui est devenu un préalable à la formation d’un cadre confortable, capable de permettre la bonne conduite des institutions du pays ».

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