La romancière franco-marocaine Leïla Slimani, lauréate du prix Goncourt 2016 pour son roman Une Chanson douce, est la nouvelle coqueluche – forcément – des éditeurs.
Pour la fin d’année, les éditions françaises de L’aube ont publié six petits textes parus dans la revue parisienne Le 1, dirigée par l’écrivain Eric Fottorino, sous le titre de Le Diable est dans les détails. Certains textes relèvent de la tribune à chaud, si ce n’est du cri, comme Intégristes, je vous hais. La romancière y raconte la gifle reçue en classe après avoir questionné sa maîtresse sur l’épisode de la vie du Prophète où ce dernier est sauvé par une araignée miraculeuse. Dans En attendant le Messie, autre nouvelle aux accents réalistes qui met aux prises un Tangérois âgé à son neveu farouchement anti-chiite, il se dégage aussi comme une sourde inquiétude suscitée par le vent réactionnaire qui souffle sur l’ensemble de la Méditerranée.
Un rapide tour des libraires françaises permet de comprendre l’attrait du public pour la jeune auteure, son petit livre étant souvent disposé bien en vue près des caisses, et son roman primé toujours en tête de gondole. L’ouvrage se trouve aussi dans les librairies francophones marocaines pour environ 100 dirhams.
D’autre part, le roman Une Chanson douce, paru en France chez Gallimard et qui a littéralement propulsé Leïla Slimani, est en cours de traduction vers l’arabe. Selon un professionnel du secteur, c’est l’éditeur marocain Le Centre culturel arabe qui en a obtenu les droits.
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