Dans les chantiers de Port-Saïd, cinq Égyptiens tournaient de fausses images des ruines d’Alep

La police égyptienne a arrêté cinq personnes qu’elle accuse d’avoir diffusé des vidéos d'une jeune fille blessée au milieu de gravats, en faisant croire que les images avaient été tournées à Alep, en Syrie.

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Sordide contrefaçon. Cinq personnes accusées d’avoir réalisé des vidéos prétendument tournées dans les ruines d’Alep sous les bombardements ont été arrêtées à Port-Saïd (nord-est de l’Egypte), annonce le ministère égyptien de l’Intérieur.

Le cameraman, ses assistants et les parents de deux enfants qui apparaissent dans les images ont été interpellés par la police. Celle-ci a remonté la piste de l’équipe de tournage jusqu’à un bâtiment en attente de démolition, rapportent les autorités égyptiennes. Selon elles, l’équipe a reconnu que le but était de diffuser des images sur les réseaux sociaux en faisant croire qu’elles avaient été prises à Alep.

Les images diffusées par le ministère égyptien montrent une jeune fille au milieu des gravats, couverte de bandages et vêtue d’une robe blanche maculée d’une couleur rouge évoquant clairement celle du sang.

Le cameraman a été incarcéré. Le ministère égyptien de l’Intérieur ne précise pas les charges retenues à son encontre ni les motivations de l’usurpateur. Les autres accusés ont été libérés sous caution et les enfants remis à leurs tuteurs.

La ville syrienne d’Alep vient d’être reprise par le gouvernement après quatre ans de combat entre le régime et les rebelles sunnites après d’intenses bombardements qui ont couté la vie de nombreux civils. Le conflit syrien a fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011.

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