Adil Douiri : «Le PJD doit former un gouvernement avec ou sans l’Istiqlal»

Adil Douiri a fustigé la stratégie et la gestion de l'Istiqlal par Hamid Chabat. Il appelle le PJD à former un gouvernement avec ou sans le parti à la balance.

Par

Adil Douiri, Président de l'Alliance des économistes istiqlaliens. Crédit : Yassine Toumi.

Adil Douiri, ancien ministre, président de l’Alliance des économistes de l’Istiqlal et membre du Comité exécutif s’est fendu d’une sortie médiatique remarquée sur le site d’information ihata le 2 janvier. Dans cette dernière, il fustige la gestion interne de l’Istiqlal et estime que le parti devrait considérer le PJD comme un concurrent, et non un partenaire.

Adil Douiri a également critiqué les déclarations de Hamid Chabat au sujet de la Mauritanie, et regretté les communiqués publiés par le parti. Il estime ainsi que « le parti est entré en conflit avec des institutions de l’Etat, le ministère des Affaires étrangères, qui dans toutes les démocraties du monde est sous l’autorité du chef de l’Etat, en l’occurrence de Sa Majesté ».

Pour lui, le retard à former le gouvernement incombe au PJD et à l’Istiqlal : « le PJD et l’Istiqlal ont insisté pour que le parti (de l’IStiqlal) figure dans les rangs du gouvernement, ce qui a retardé sa formation ». Une situation qui n’avait pas lieu d’être, car l’Istiqlal a toujours « donné la priorité au pays, plutôt qu’au parti », selon lui.

Par ailleurs, Douiri a plaidé pour « un gouvernement ramassé, avec des pôles (…) et un ministre chargé du pôle économique qui aura une dérogation pour avoir la latitude de coordonner,de trancher et d’assurer un arbitrage entre les administrations ». C’est selon lui la seule manière d’accélérer la cadence des réformes, ralentie au cours du mandat de Benkirane, et de permettre de relever la croissance.

Adil Douiri s’attaque ensuite à la gestion même de l’Istiqlal sous la houlette de Hamid Chabat : « Pourquoi avons-nous des résultats électoraux lors des communales et législatives si éloignés des ambitions de l’Istiqlal? », s’est-il demandé. Pour lui, le parti à la balance « devrait avoir 100 sièges au parlement et non 60 ». Il estime également que l’Istiqlal, qu’il décrit comme ayant un référentiel d’islam modéré, a laissé un boulevard au PJD dans les villes et dans certaines campagnes.

L’ancien ministre conclut sur une énième pique à l’encontre du parti de Benkirane « le PJD doit former gouvernement avec ou sans l’Istiqlal. S’il n’est plus possible de former le gouvernement avec la présence de l’Istiqlal, (…) le PJD n’est pas pragmatique ».

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer