Abbas El Fassi fusille à son tour Hamid Chabat

L’ancien premier ministre et secrétaire général de l’Istiqlal Abbas El Fassi s’est fendu, à son tour, d’une mise au point dans laquelle il s'attaque à la sortie de Hamid Chabat.

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De gauche à droite: Abdelouahed El Fassi, Hamid Chabat et Abbas El Fassi.

Habituellement peu disert, l’ancien premier ministre et secrétaire général de l’Istiqlal est sorti de sa tanière pour tirer à boulets rouges contre son successeur, Hamid Chabat, déjà au centre d’une intense polémique depuis ses propos prononcés le 24 décembre dernier sur la « marocanité » de la Mauritanie. Dans une mise au point relayée par l’agence MAP, Abbas El Fassi dément d’autres propos tenus par Chabat lors du discours prononcé le 24 décembre devant l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). L’actuel patron de l’Istiqlal avait laissé entendre que lors de la constitution du gouvernement Benkirane I, Abbas El Fassi avait reçu des mains des conseillers du roi Fouad Ali El Himma et feue Zoulikha Nasri la liste des ministres du PI.

Sans démentir formellement la visite des deux conseillers du roi à son domicile, Abbas El Fassi a assuré avoir lui-même « conduit les discussions pour la formation des gouvernements successifs depuis le gouvernement d’alternance, avec un grand sens de patriotisme national et dans un esprit emprunt de confiance et de sincérité ». Il ajoute : « S’agissant du gouvernement formé par Abdelilah Benkirane en 2012, j’ai mené les discussions au côté de deux membres du comité exécutif après la décision unanime du conseil national du parti pour la participation au gouvernement [formé par le PJD] ».

La mise au point de Abbas El Fassi est plus qu’un simple démenti puisque l’ancien premier ministre conclut ses clarifications par une phrase particulièrement assassine envers son successeur, lui incombant les défaites électorales du PI lors des scrutins de 2015 et de 2016. « Le parti a payé cher son retrait du gouvernement comme l’ont prouvé les résultats des dernières élections communales et législatives », conclut-il dans sa mise au point.

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