« Défaite… l’humiliation est désormais chose banale pour nous, les arabes. La ville de la splendeur et de l’histoire est en train d’être violée ». Les deux premiers vers du poème écrit par l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Rabat, Abdelaziz Khoja, donnent le tempo. Publié sous forme d’une tribune intitulée « Houlagou envahit Alep », dans le site d’information Hespress, le poème se veut un panégyrique de la ville syrienne d’Alep où s’est déclenchée une bataille meurtrière entre les rebelles et les forces gouvernementales, rappelant son invasion par Houlagou, petit-fils de Gengis Khan, entre 1255 et 1260.
Les vingt-six vers qui composent le poème rivalisent de tristesse et laissent transparaître la rancœur du poète vis-à-vis des nouveaux « envahisseurs » d’Alep, à qui il s’adresse en ces termes : « Frappe comme tu veux, Houlagou l’exalté. Tu es seul sur le terrain que tu saccages. Nulle peur ne vous retient au Conseil de sécurité. Fais comme tu veux et le (veto) vaincra ». Ces quatre vers sonnent comme une allusion à peine voilée aux six vetos déposés par la Russie pour s’opposer son veto aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie depuis 2011. Abdelaziz Khoja est ambassadeur au Maroc depuis janvier 2016. Il a auparavant occupé le poste de ministre de la Culture de son pays entre 2009 et 2014. Il a, à son actif, plusieurs recueils de poèmes.
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