Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) menée par le chef de la mission de consultation du Fonds au Maroc, Nicolas Blancher, était en visite à Rabat le 1er décembre Durant cette visite les représentants du FMI a rencontré le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, a également été l’occasion de faire le point sur les l’économie marocaine et les réformes.
Selon l’institution, » la croissance de l’économie marocaine devrait ralentir pour se situer entre 1,5 et 2%, en raison d’une mauvaise campagne céréalière et de la relative faiblesse de l’activité non-agricole » en 2016, a déclaré Nicolas Blancher, chef de la mission de consultation du FMI. « En 2017, la croissance devrait s’accélérer autour de 4,4% (…) et se stabiliser autour de 4,5% à moyen terme, sur la base des réformes mises en oeuvre en cours« , a affirmé Blancher lors d’une conférence de presse le 1er décembre à Rabat.
L’économie marocaine repose en grande partie sur l’agriculture, très affectée cette année par la forte sécheresse que connaît le pays. Le Maroc a toutefois « bénéficié de la poursuite d’une gestion macro-économique prudente et des réformes structurelles » en cours, a estimé le chef de la mission de consultation du FMI qui a précisé également que « les progrès en matière de maîtrise budgétaire et de diversification de l’économie ont renforcé sa résistance.
Le FMI a aussi « salué la récente réforme des retraites du secteur public », très contestée par les syndicats, « ainsi que l’amélioration des finances publiques prévue dans le projet de loi des finances 2017« . La délégation du FMI s’est également dite « satisfaite » du traitement accordé par le gouvernement à la troisième Ligne de précaution et de liquidité (LPL), d’une valeur de 3,47 milliards dollars qui a été accordée au Maroc en juillet dernier.
Améliorer la qualité du système éducatif
« Néanmoins il reste beaucoup à faire pour atteindre une croissance plus élevée (…) D’importantes réformes structurelles sont entamées, et il est nécessaire d’en accélérer la mise en oeuvre« , a souligné le chef de délégation du FMI, rappelant que le chômage restait élevé, surtout chez les jeunes. Parmi les priorités figurent notamment « l’amélioration de la qualité du système éducatif, du fonctionnement du marché du travail et du taux d’activité des femmes« , a-t-il détaillé.
Sur l’Éducation en particulier – dans un état très préoccupant selon les observateurs, malgré les importantes ressources qu’y consacre l’État – « les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements« , et se pose « la question de l’efficacité de la dépense publique« .
(Avec Agences)
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