L'Airbus A380, source de tensions entre l'ONDA et Emirates

L'Office national des aéroports a évoqué « des contraintes techniques et d’exploitation » pour justifier le fait de ne pas accueillir l’avion A380. La compagnie souhaitait déployer son avion gros porteur fin novembre pour opérer sur la ligne Dubaï-Casablanca.

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L’Office national des aéroports (ONDA) a publié, le 27 novembre, un communiqué dans lequel il explique sa décision de ne pas autoriser l’A380, le gros porteur de la compagnie Emirates, à opérer sur la ligne Casablanca-Dubaï en fin novembre. « L’aéroport Mohammed V de Casablanca sera habilité à recevoir l’A380 de la compagnie aérienne Emirates dès la fin du mois de mars 2017 » a annoncé l’Office.

« L’ONDA a alloué un investissement important pour l’accueil spécifique du A380 en prévoyant, dans le cadre du projet de développement en cours du terminal 1 de l’aéroport Mohammed V, des passerelles télescopiques à deux niveaux, nécessaires au traitement en contact sur le terminal de cet appareil ainsi que des postes de stationnement dédiés » ajoute l’Office dans un communiqué.

L’ONDA se dit également conscient de l’importance et l’atout pour l’aéroport d’accueillir l’A380, le plus gros porteur commercial.

« Contraintes techniques et d’exploitation »

L’Office avait été sollicité par la compagnie aérienne émiratie pour autoriser l’accueil de l’avion A380 à partir de fin novembre (précisément le dimanche 27 novembre) à l’aéroport Casablanca Mohammed V. Une demande à laquelle l’ONDA a répondu en affirmant que la solution préconisée par la compagnie émiratie implique « des contraintes techniques et d’exploitation ».

Selon l’ONDA, l’intégration de l’aéronef A380 durant le créneau de 11h30 à 14h30 sollicité par Emirates « dégradera significativement le standard de la qualité de service tout au long de la chaîne du processus d’accueil des passagers et de traitement de leurs bagages. »

Pour ce qui est du volet infrastructures, le poste principal de stationnement recommandé « condamne une bretelle capitale pour la circulation des aéronefs ainsi qu’une voie de service, handicapant également un poste d’accueil gros porteur mitoyen » note l’Office

De plus, pour les autorités aéroportuaires, le poste de stationnement de substitution ne peut pas être envisagé, parce qu’« il condamne un nombre important de postes de stationnement d’avions, vu l’envergure du A380 qui nécessite plus d’espaces pour ses déplacements et son stationnement réduisant ainsi la capacité du parking avions et pénalisant l’exploitation normale de l’aéroport. »

Emirates « déçue et perplexe »

Après la présentation de ces contraintes, la compagnie aérienne émiratie a formulé une nouvelle demande sollicitant l’utilisation de l’aéroport Mohammed V pour l’accueil de l’A380 à partir du 26 mars 2017, note l’ONDA, précisant que cette demande a reçu une réponse favorable officielle qui a été déjà transmise à la compagnie les 24 et 25 novembre.

Une version qui diffère cependant de celle de la compagnie émiratie. Dans un communiqué,  cette dernière confirme « ne pas avoir reçu l’autorisation  de mettre  en service son avion ultramoderne l’A380 vers Casablanca, et ce bien qu’elle ait rempli toutes les conditions nécessaires pour atterrir à l’aéroport Mohammed V » explique le site Médias24. La compagnie s’est dit « déçue par le retard le service du A380 vers le Maroc » et « perplexe quant à la raison du refus de leur permission de faire atterrir [son] A380 ». Elle a également affirmée qu’elle maintient son engagement  à déployer son avion ultramoderne.

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