Le journal du parti de l’Istiqlal Al Alam, dans son édition du 21 novembre, s’est attaqué une nouvelle fois au PAM. Le quotidien arabophone, dirigé par Abdellah Bakkali, a pris pour cible le secrétaire général du parti du tracteur, Ilyas Elomari, l’accusant d’être derrière le blocage des tractations pour la formation de la nouvelle majorité gouvernementale, sans toutefois en apporter la preuve. « Ceux qui ont provoqué les émeutes de Gdeim Izik entravent aujourd’hui les négociations menées pour former la nouvelle coalition », écrit le quotidien. Dans un article publié le 18 novembre, le même journal avait qualifié le PAM, sans le citer nommément, de « parti qui incarne l’establishment » et d’« ennemi de la démocratie qui se cache derrière la modernité et l’authenticité ».

Al Alam y a fustigé « cette personne qui s’est dirigée vers Laâyoune et qui a tenu des réunions avec la commission des manifestants (…) alors qu’elle n’avait aucun statut pour le faire ». Une référence implicite à Ilyas Elomari, qui avait fait le déplacement au Sud marocain pour tenter de désamorcer la crise de Gdeim Izik. « Elomari ne disposait d’aucune qualification officielle. Il n’était à l’époque qu’un citoyen ordinaire (…) Sauf que le Wali, le gouverneur, et le ministre de l’intérieur ont suivi ses instructions », poursuit le quotidien.

Lors d’une rencontre organisée à son domicile, le 12 novembre, le secrétaire général du parti de la balance Hamid Chabat s’est confié sur une rencontre qu’il a eue avec Ilyas Elomari durant la soirée du 7 octobre, suite à l’annonce des résultats des élections législatives. Chabat affirme avoir refusé de participer à un « complot visant à saboter la formation d’une majorité gouvernementale » par Benkirane. Des propos démentis par Ilyas Elomari.