L’écrivaine genevoise Ludivine Ribeiro a présenté son premier roman « Le Même ciel » le 11 novembre lors d’une escale littéraire du Sofitel Tamuda. Paru en 2016, ce roman raconte l’été d’un groupe de six personnages (Lupo et Avocado Shrimp un homme et son chien, Tom un petit garçon, Line une adolescente et Nils et Tessa un couple) qui passent leurs vacances dans un petit village italien. La disparition d’une jeune femme blonde lors d’une fête chamboule le cours de l’intrigue… On a profité de la venue de l’écrivaine au Maroc pour l’interroger sur les livres qui ont ponctué sa vie.
Quel est votre livre de chevet en ce moment ?
Quand je suis en période d’écriture je ne lis rien du tout parce que j’ai peur que ça m’influence en bien ou en mal. Mais le dernier livre que j’ai lu est « Beaux rivages » de Nina Bouraoui. Une histoire aussi banale qu’universelle, celle d’un chagrin d’amour. Un très beau roman qui prouve que le sujet importe peu, que c’est le talent de l’écrivain qui fait tout.
Quel est le premier livre que vous avez lu dans votre vie ?
Je n’ai pas en tête un livre en particulier mais je me souviens avoir lu des romans de jeunesse comme Fantômette de Georges Chaulet ou Alice Detective de Mildred Wirt Benson. Enfant, je lisais constamment.
Quel est votre livre référence ?
J’en ai deux que j’ai lus dans la même période quand j’avais quinze ans : « Les Fleurs du mal » de Charles Baudelaire et « Le ravissement de Lol V. Stein » de Marguerite Duras. Ce sont deux écrits très différents. Avec le recueil de poèmes de Baudelaire, je découvrais cet univers sombre et lumineux. Alors qu’avec pour Duras, j’ai découvert un nouvelle manière d’écrire, une nouvelle liberté littéraire, je le lis et je le relis chaque fois avec un regard nouveau.
Quel est le roman contemporain qui vous a le plus bouleversé ?
Je dirais « Just kids » de Patti Smith que je ne connaissais pas beaucoup. Elle a réussi à restituer son époque et son rapport avec le photographe Robert Mapplethorpe (accompagnant et ami de Patti Smith) avec brio. Pour moi, un bon livre, c’est quand on en sort grandi. C’était le cas avec celui de Smith. Son écriture est réelle, j’avais l’impression que je partageais la vie des personnages.
Quel est le livre que vous avez détesté lire ?
Il y en a plusieurs (rires). Ce sont des livres qu’on nous imposait à l’école. C’est le cas pour « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar, les essais de Montaigne ou encore les écrits de Flaubert ou de Proust. C’était épouvantable de les lire, à mon sens on devrait lire ce type d’auteurs plus tard.
Quel est le livre marocain que vous avez le plus apprécié ?
Je ne connais pas vraiment la littérature marocaine. J’ai lu « Dans le jardin de l’ogre » le premier roman de Leïla Slimani.
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