Benkirane: Trump me fait « un peu peur »
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al Horra avant les élections législatives du 7 octobre, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane révélait que Donald Trump lui faisait « un peu peur » en affichant sa préférence pour la candidate démocrate : « Je sais que Clinton est une amie du Maroc. Je pense qu’il est dans l’intérêt des États-Unis et du monde entier qu’elle devienne la prochaine présidente » a-t-il affirmé.
Hamid Chabat : « Trump est bon pour le Maroc »
Le patron du parti de l’Istiqlal, qui avait prédit la victoire de Trump à son retour en juillet du congrès des républicains, a félicité Donald Trump pour son « écrasant » succès sur sa page Facebook. Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal a également déclaré, le 9 novembre, au site d’information Hespress que Donald Trump « est bon pour le Maroc » avant de s’essayer à l’analyse : « Généralement, quand les républicains sont au pouvoir, le Maroc est plus rassuré au sujet de l’affaire du Sahara. »
Mohammed Ziane : « Trump a détruit le système »
Pour le chef de file du parti marocain libéral , Trump « a détruit le système ». « Il a réussi en dehors de l’establishment, et on ne peut pas analyser cela de manière négative » poursuit Mohammed Ziane, interrogé par Telquel.ma. Selon lui, l’élection de Trump a provoqué un changement « dans la pensée universelle » qui marque un retour « aux réalités nationales ». Enfin, le chef du parti marocain libéral estime que le futur président des États-Unis « est un homme intelligent », contrairement à ce qu’affirment les médias.
Mustapha Brahma : « La démocratie occidentale a atteint ses limites »
Le secrétaire national du parti de la Voie démocratique (Annahj Addimocrati) considère que le monde actuel « se dirige de plus en plus vers l’extrémisme » après l’élection de Trump. Au parti républicain, Donald Trump « est le plus à droite » affirme Mustapha Brahma pour justifier son propos. Il constate également que ce virage à droite n’impacte pas seulement l’Amérique, mais également l’Europe où des partis d’extrême droite peuvent arriver au pouvoir « à l’image de Marine Le Pen en France ». L’élection de Trump signifie, selon le leader d’extrême gauche, « que la démocratie occidentale a atteint ses limites ».
Omar Iherchane : « Difficile de porter un jugement »
« On ne peut que respecter la volonté du peuple américain » estime, pour sa part, le membre dirigeant d’Al Adl Wal Ihsane, Omar Iharchane. « Les déclarations de la campagne électorale vont se confronter à la réalité du pouvoir (…) Connaissant la politique américaine, je pourrais vous dire que la présidence n’est qu’un élément parmi d’autres facteurs. Trump ne peut agir seul. »
Au vu de « la complexité des rapports de force dans les États-Unis », Omar Iherchane, pense qu’il est « difficile à l’heure actuelle de porter un jugement » sur le président américain élu. « Entre ce qui est annoncé dans le programme et la pratique, il y a toujours une différence (…) Vous n’avez qu’à voir l’expérience du parti Syriza en Grèce, qui a rencontré beaucoup de difficultés dans l’exercice du pouvoir » affirme le représentant de la Jamaâ. Pour lui, « la pratique politique dans le monde est en train de connaître de grands changements » qui pourraient mener, selon lui, à une « surprise » lors des présidentielles de 2017 en France.
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