Dans le cadre des consultations qu’il mène avec l’ensemble des partis politiques au Parlement, à l’exception du PAM, Abdelilah Benkirane a souhaité un entretien avec Nabila Mounib, leader de la Fédération de la gauche démocratique. Si rien n’est encore officiel, la FGD semblerait décliner l’invitation.

L’alliance de gauche reproche au Chef du gouvernement ce qu’elle considère une erreur de procédure. « Si Benkirane voulait recevoir la FGD, il aurait dû appeler son coordinateur actuel, Abdeslam Laâziz ou le Congrès national ittihadi (CNI, l’une des trois formations qui composent la FGD) et non pas Nabila Mounib » nous explique Mohamed Boulami, membre du bureau politique du Parti socialiste unifié (PSU).

Le refus du FGD est également dû à une question de positionnement politique. « Nous avons déclaré à plusieurs reprises que nous siégerons dans l’opposition » affirme Boulami qui s’interroge sur l’utilité de cette rencontre : « À quoi sert cette rencontre ? À boire du thé et prendre des photos ? Nous n’avons rien à se dire ». Contactée à plusieurs reprises, la leader de la FGD, Nabila Mounib, est restée injoignable.

Suite à sa nomination, par le roi Mohammed VI, au poste de Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a entamé cette semaine une série de consultations pour former le prochain cabinet. Le secrétaire général du PJD s’est entretenu avec ses homologues de l’Istiqlal, de l’USFP, du PPS, de l’UC, du MDS et du MP. Une rencontre avec le RNI est prévue après le Conseil national du parti de la colombe, qui se tiendra le 29 octobre.