Le rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour l’année 2015, rendu public le 13 octobre, revient sur les efforts déployés par le Maroc pour lutter contre les changements climatiques. Le Conseil rappelle à juste titre que la finalisation et le lancement de la centrale Noor 1 constitue une « évolution notable » de la stratégie nationale de transition énergétique. Toutefois, il estime que des « efforts importants restent à faire », notamment en ce qui concerne la mise à niveau des infrastructures environnementales ou encore la gestion des ressources hydriques du royaume.
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Plus en détail, le Conseil souligne que le cadre législatif de l’environnement a connu, en 2015, des avancées notables, telle la promulgation de la loi n°54.14 permettant aux grands consommateurs d’électricité d’optimiser leurs charges énergétiques variables, dans le but de promouvoir la production privée, ou bien l’élaboration du nouveau projet loi n°36.15 sur l’eau, qui vise à optimiser la gouvernance territoriale de la gestion intégrée des ressources en eau, et renforcer ainsi la participation des citoyens dans la préservation et l’exploitation des ressources. Toutefois, l’institution présidée par Nizar Baraka déplore une « absence de calendrier précis » pour l’adoption de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD). Elle note qu’il devient ainsi « indispensable de revoir les conditions nécessaires à la mise en œuvre effective d’un programme de déploiement bien défini, détaillant les responsabilités et les obligations des différentes parties concernées, avec des délais arrêtés et engageants pour tous. »
Recommandations et préventions
A trois semaines de l’ouverture de la COP22, à Marrakech, le CESE invite les autorités marocaines à poursuivre leurs efforts en termes de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique. Et d’affirmer que « l’action du pays constituera aussi un enjeu crucial pour la reconnaissance du modèle de développement durable du Maroc et la valorisation des bonnes pratiques des pays africains. » Pour ce faire, l’institution recommande de « promouvoir à l’échelle internationale le développement économique, social, environnemental et culturel du Maroc », de « prouver l’exemplarité du royaume » en matière d’atténuation des effets du dérèglement climatique et favoriser « l’implication forte et permanente des associations de la société civile. »
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