Gradins vides, silence assourdissant et des matchs froids. Telle est l’ambiance de la Botola, cette saison. Pour cause : le boycott qu’ont mené les groupes de supporters ultras durant quatre journées depuis le début du championnat professionnel, en contestation de la décision de leur interdiction par le ministère de l’Intérieur le 8 avril dernier.
Deux mois après le début de la Botola, les ultras ont décidé de regagner les stades et de suspendre le boycott qu’ils ont qualifié de « réussi », dans un communiqué officiel publié le 11 octobre.
L’arrêt du boycott ne signifie pas pour autant la fin de leur bras de fer avec les autorités. Les ultras n’écartent pas « la possibilité de reprendre un boycott encore plus fort que le précédent », et annoncent qu’ils vont protester d’une autre manière. « Les groupes ne seront pas vêtus de leurs “produits officiels” (…), mais ils mettront une seule couleur, le noir, pour exprimer l’unicité des groupes ultras (…) et la poursuite de leur combat. Il est donc essentiel pour les groupes et pour le reste des supporters qui croient en notre cause de mettre la couleur noire » est-il expliqué dans le communiqué.
Le ministère de l’Intérieur avait décidé d’interdire les activités des groupes ultras suite aux multiples actes de violence survenus dans les stades durant la saison dernière. Le 19 mars, au Complexe Mohammed V, deux adolescents ont trouvé la mort lors d’une violente rixe entre des ultras rivaux du Raja Casablanca.
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