Rien ne va plus pour la filiale sidérurgie de la SNI. Sonasid clôture le 1^er semestre de cette année avec une perte de 61 millions de dirhams. Amin Abrak, directeur général de la société depuis seulement juin 2016 explique cette méforme par « une surcapacité structurelle sur le marché national, qui a exercé une pression importante sur les prix ». Il faut dire que pour une capacité de production de 3 millions de tonnes par an, Sonasid arrive à peine d’en écouler la moitié (1,3 million de tonnes).

Ce n’est pas le seul facteur qui affecte défavorablement l’activité de la société. Il s’agit également de « la demande qui est restée faible en raison de la restructuration du secteur de la construction et les prix qui se sont inscrits en forte baisse ». Ces facteurs ont conduit à un important mouvement de déstockage en juin 2016. A la fin de ce mois, la société a enregistré un total de ventes de 1,6 milliard de dirhams de contre 2,1 milliards de dirhams le premier semestre 2015.

Le patron de Sonasid nuance la gravité de la situation en rappelant que la société a conservé, cependant, son leadership sur le marché national des produits longs grâce à une réduction significative de ses coûts de production et son programme de développement dans la distribution.

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Côté perspectives, le management de la filiale de SNI affirme que la demande en acier reprend dans certains marchés, notamment en Europe et en Amérique du Nord, mais les conditions resteront tendues tant qu’une réponse globale n’est pas apportée à la surcapacité. Aussi, de nombreux pays ont augmenté leurs droits de douane pour se prémunir du dumping. Au Maroc, la construction poursuit sa restructuration mais la demande est encore faible et, de surcroît, la sidérurgie locale est également entrée en surcapacité. Dans cette conjoncture, les performances financières de Sonasid s’annonceraient en net retrait sur l’ensemble de l’année 2016.