Abdelhak Khiyam, directeur du BCIJ (Bureau central des investigations judiciaires) a livré le 4 octobre de nouveaux détails concernant la cellule terroriste féminine affiliée à Daesh, qui a été démantelée la veille. La cellule prévoyait un attentat le 7 octobre, jour des élections législatives. « On est intervenu à temps » a dit Khiyam lors de ce point de presse.
Cette cellule terroriste, composée uniquement de femmes, comptait sept filles mineures (âgées entre 15 et 17 ans) parmi les dix appréhendées. « Les terroristes veulent nous inoculer un virus d’un autre genre en utilisant des jeunes filles » constate-t-il.
Qui sont-elles ? Selon la même source, une d’entre elles est la sœur d’un combattant de l’Etat Islamique, aujourd’hui décédé, tandis que les deux frères d’une autre suspectée sont actifs au niveau de la frontière syro-irakienne. D’autres encore se sont « mariées virtuellement » via Internet avec des jihadistes qui se trouvent dans les zones de tension. « Ces jeunes filles font l’objet d’endoctrinement et sont influencées par leur environnement », explique Khiyam. Le patron du BCIJ indique par ailleurs que « les parents, l’école ou la société civile ne jouent pas leur rôle, ce qui fait que ces jeunes filles soient facilement manipulables par les terroristes ».
Actives à Tan Tan, Kénitra, Sidi Slimane, Salé, Tanger, Oulad Tayma, Zagora et Sidi Taybi, les dix présumées terroristes ont « prêté allégeance à Daech, documents à l’appui, et sont entrées en contact direct avec l’organisation » détaille Abdelhak Khiyam. Une partie d’entre elles ont fabriqué des explosifs et visaient « des institutions d’Etats et des lieux touristiques ». Il précise qu’« au cours des interrogatoires, elles se sont montrées fières car elles croyaient qu’elles allaient marquer l’histoire par leur action ». Abdelhak Khiyam tient toutefois à rassurer en disant: « On va dédoubler d’efforts afin de faire face à ce type d’action. »
https://www.youtube.com/watch?v=hk1U1ErjCeY
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