Le 19 septembre, à cinq jours du démarrage officiel de la campagne électorale, le parti du cheval a présenté, à son tour, son programme devant les médias. D’entrée de jeu, son secrétaire général, Mohamed Sajid, tente de se démarquer : il ne s’agit pas d’une myriade de chiffres mais d’une feuille de route élaborée pour lutter « contre le chômage des jeunes de 15 à 25 ans » et d’une « charte » contenant 104 mesures qui résument sa vision économique et sociale.
L’économie, nerf de la guerre
« Comme vous le savez, en période électorale, toutes les formations présentent aux électeurs et aux médias leurs programmes, promettant des mesures sur la santé, l’éducation, promettant de vaincre le chômage, de lutter contre la corruption et d’améliorer le quotidien des citoyens, usant d’arguments techniques, pas toujours accessibles au citoyen », lance d’emblée Mohamed Sajid, avant de s’interroger : « Que veut dire le taux de croissance pour quelqu’un qui vit dans la misère, et dans quelle mesure améliorera-t-il son quotidien ? ». L’ancien maire de Casablanca prend pour exemple le PJD, sans le nommer, qui promet dans son programme « une croissance de 6 % », selon lui. « En 2011, durant la même période, ils promettait 7 % de croissance. De 2011 à 2016 ce taux s’est évaporé pour arriver, aux dernières estimations, à 1,5 % », argumente-t-il.
Introduction faite, place aux promesses. En libéral assumé, Sajid fait la part belle à l’économie. Et il a plusieurs cordes à son arc : Création d’une banque publique d’investissement, réduction des niveaux de TVA aux biens d’investissement (pour les TPE et les PME), réduction de la TVA sur les produits de consommation de première nécessité (huile, farine, sucre), réduction de l’IS, etc. Côté industrie, le parti propose un passage de la sous-traitance à la création de valeur ajoutée. « À travers un cadre fiscal/ investissement favorable, l’ensemble des industriels mondiaux pourraient créer des filières “nouvelles” et les développer au Maroc », détaille le programme. Qu’en est-il de l’agriculture ? Il faut « valoriser les potentialités du secteur agricole “sec”, comme l’aquaculture, à travers la mobilisation de partenaires privés », suggère la charte.
Le social, le parent pauvre
Pour lutter contre le chômage des jeunes, le parti propose « la mise en place d’un contrat unifié sans charges pour les moins de 25 ans, destiné aux TPE et PME ». Objectif lancé : Donner un coup de pouce au premier emploi. « L’ensemble des contrats Anapec seront unifiés dans un nouveau contrat unique sans charges d’une durée de 24 mois pour les moins de 25 ans », précise le programme de l’UC. Autre proposition : La signature d’un accord entre l’État et les régions afin de créer des « postes d’agents » sous « contrat territorial » dans l’éducation et les services publics dans les nouvelles régions. Sont concernés : « Surveillants, agents d’accueil, assistants scolaires, accompagnateurs d’enfants, animateurs culturels, encadrants sportifs, aides infirmiers, chauffeurs… »
Loin de l’emploi, l’Union constitutionnelle plaide en faveur de la répression « active » « des agressions urbaines avec port d’armes blanches, des actes de violence pour des raisons idéologiques et/ou politique ». Autre proposition originale : la mise en place « de nouveaux centres d’encadrement paramilitaires pour les délinquants juvéniles afin d’acquérir les bases de la discipline et du savoir-vivre. »
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