Le projet de loi des Finances pour l’année 2017 adoptera une nouvelle approche dans le traitement des investissements publics. Cette approche tranche avec celle basée sur la rentabilité économique et financière adoptée jusque là. La nouvelle méthode permet au gouvernement d’arbitrer les projets d’investissement en fonction de leur impact sur la croissance, l’emploi et les conditions de vie des populations. Et in fine, améliorer l’impact global des investissements publics sur le développement du pays. « L’impact des investissements publics sur l’emploi et la croissance est faible alors que le Maroc dispose d’un budget d’investissement public supérieur à des pays à économie comparable », regrette une source au ministère des Finances.
Concrètement, le ministère des Finances planche en concertation avec la Banque mondiale sur la conception d’un outil de pilotage et de programmation des projets d’investissement public. Cet outil devrait prendre la forme d’une « banque de projets qui permettra à l’exécutif de filtrer les projets d’investissements proposés par tous les départements ministériels et les classer en fonction d’un certain nombre de critères préétablis », détaille notre source. Ces critères ne sont pas encore définis. Les discussions avec la banque mondiale étant toujours en cours. « Nous sommes au début du processus pour monter le modèle », précise la même source.
Rappelons que les préparatifs de la loi des finances 2017 se font sur fond d’élections législatives qui se dérouleront le 7 octobre. La date limite pour le dépôt du PLF pour examen au Parlement est fixée au 20 octobre.
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