Le gouvernement marocain a mis en œuvre un certain nombre de mesures vis-à-vis des prisonniers islamistes radicaux condamnés en vertu de la loi contre le terrorisme, nous apprend l’agence espagnole EFE, dans un communiqué daté du 2 septembre. Parmi ces dernières, des transferts fréquents et des dispersions dans les prisons du royaume, pour éviter tout « développement d’un mouvement salafiste d’envergure. »
Au cours des trois derniers mois, plus de 30 prisonniers salafistes ont ainsi été transférés vers d’autres prisons loin de leurs familles et au moins six d’entre eux, détenus dans la même prison à Tanger, ont été séparés et dispersés dans différentes prisons, précise la même source.
Les défenseurs des prisonniers salafistes ont dénoncé à maintes reprises le caractère «abusif » de ces mesures, en prétextant que l’éloignement des familles nuit à la réadaptation et à la réinsertion sociale des détenus, précise de son côté l’agence EFE. « La plupart des plus de 900 prisonniers [considérés comme salafistes] sont dispersés dans des prisons éloignées de leurs familles », confie notamment Abderrahim Ghazali, porte-parole de la Défense des prisonniers islamistes et lui-même père de salafistes résidents en prison. « Ces transferts sont fait sans que les familles soient prévenues », précise-t-il.
Le secrétaire général adjoint de l’Observatoire des Prisons (OMP), Abdullah Misdad, explique quant à lui que ce type de mesure se fait d’ordinaire avec les détenus dits «gênants», « ceux qui organisent des grèves de la faim fréquentes ou des actions collectives de protestation.»
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