Ali Ercoşkun Mustafa Serdengeçti et Fevzi Şanverdi représentant l’AKP, parti au pouvoir, mais aussi Altan Tan du HDP, la formation d’opposition pro-kurde du Parti démocratique du peule, ont rencontré plusieurs personnalités politiques au Maroc dans le cadre d’une tournée régionale. Un front parlementaire commun venu discuter du coup d’Etat raté du 15 juillet en Turquie, et surtout convaincre les responsables marocains de la « dangerosité » du Mouvement Gülen, accusé par les autorités turques d’avoir fomenté le putsch raté contre le président Erdogan, indique un communiqué relayé par le quotidien marocain Libération.
« En raison de l’utilisation d’un dogme religieux pervers, l’existence d’un agenda secret et l’emploi de tous les moyens pour arriver aux buts visés, cette organisation terroriste (Mouvement G constitue non seulement une menace pour la Turquie mais également pour tous les pays où elle mène des activités et pour toute l’humanité ». Cet extrait, relayé par Libération, figure dans un document distribué lors d’une conférence de presse tenue le 24 août à l’ambassade de Turquie à Rabat en présence des parlementaires, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour diaboliser le mouvement güleniste. « L’organisation de Fethullah Gümen œuvre pour l’usurpation du pouvoir dans les pays où elle exerce ses activités », a lâché le député AKP Ali Ercoşkun, n’hésitant pas à qualifier le mouvement de « terroriste » .Un terme qui n’a toutefois pas fait l’unanimité au sein de la délégation. Le député pro-kurde Altan Tan a simplement affirmé « constater l’infiltration des membres de cette organisation de manière profonde depuis des années dans les services de la police, de la justice et et de l’administration ».
Le 26 août, la délégation s’est rendue au siège du PJD marocain pour y rencontrer la section des affaires étrangères du parti, présidée par Mohamed Yatim. Réjouit de cette rencontre et de l’union sacrée affichée entre les partis turcs, le représentant du parti de la lampe a déclaré que « le coup d’Etat aurait pu conduire à une ‘Syrianisation’ de la Turquie ». « Le peuple marocain dans son ensemble condamne le coup d’Etat », a même avancé Mohamed Yatim. Le même jour, la délégation turque a rencontré Mehdi Bensaid, le président (PAM) de la commission des Affaires étrangères à la chambre des représentants. Lors de cet entretien, le jeune député a assuré à ses homologues du « soutien du Maroc en faveur de la légitimité démocratique dans le monde ».
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