Les dons du Golfe : bouffée d’oxygène pour les finances publiques

La rentrée de 2,6 milliards de dirhams au titre des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont été une réelle bouffée d’air pour les finances publiques pour le mois de juillet. Le solde ordinaire s’en est ressorti exceptionnellement positif à 6,4 milliards de dirhams.

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Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Crédits: Rachid Tniouni
Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Crédits: Rachid Tniouni

Les finances publiques affichent en embellie au titre du mois de juillet dernier. C’est ce qui ressort des dernières statistiques de la Trésorerie générale du royaume (TGR). Les comptes font état d’un solde ordinaire de 6,4 milliards de dirhams contre un solde négatif de 3,1 milliards de dirhams. Le déficit affiche également une baisse à 23,2 milliards de dirhams par rapport à la même période une année auparavant (29,1 milliards de dirhams). Cette accalmie est notamment due à la bonne tenue des comptes spéciaux du trésor (CST). Il faut dire qu’au cours du mois de juillet, le Trésor a connu une rentrée de 2,6 milliards de dirhams au titre des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG). L’autre bonne nouvelle pour les comptes du Trésor était la cession de 40% du capital de Marsa Maroc par l’Etat. Une cession qui a généré 965 millions de dirhams au profit du Trésor.

IAM et OCP, les vaches laitières du Trésor

Au titre des  recettes  des monopoles et  participations, le Trésor a comptabilisé une entrée de 5,3  milliards de dirhams à  fin  juillet  2016  contre  5,9 milliards de dirhams  à  fin  juillet  2015. Il s’agit là d’une baisse de 566 millions de dirhams. Les  recettes  à  fin  juillet  2016  ont  été    versées notamment   par   Maroc   Télécom   (1,4   milliards de dirhams contre  1,6  milliards de dirhams),  l’OCP  (1  milliard de dirhams),  l’Agence nationale  de  la  conservation  foncière  (1  milliard de dirhams), et Marsa Maroc (750 millions de dirhams contre 250 millions de dirhams).

Bon comportement des recettes

Plus globalement, les recettes ordinaires ont connu une augmentation de 3,7% à fin juillet dernier. Un accroissement du à la bonification des recettes douanières de 6,5%,  de la TIC sur les tabacs manufacturés (+14,3%),  de la fiscalité domestique de l’ordre de 4,8%, des recettes de l’IS (8,1%). La hausse des recettes de l’IS s’explique en  grande partie par le bon comportement, durant 2015, des résultats de certaines grandes entreprises (OCP, ANRT, BCP, CIH, SODEP, cimenteries, …). Les recettes de l’IR ont également connu une hausse (7,2%). Cette augmentation s’explique en partie par le changement du mode de recouvrement de l’IR dû par les contribuables dont le revenu professionnel est déterminé selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

Dépenses. Le compte Personnel toujours en augmentation

Les dépenses ordinaires émises s’affichent en baisse de 4%, en raison notamment de la diminution de 69,7% des émissions au titre de la compensation (-9,1 milliards de dirhams), conjuguée à l’augmentation de 1,6% des dépenses de personnel, de 7,9% des autres biens et services et de 3,9% des charges en intérêts de la dette. Les dépenses d’investissement ressortent également en augmentation de 12,4%, passant de 32,4 milliards de dirhams à fin juillet 2015 à 36,4 milliards de dirhams à fin juillet 2016.

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