Un village de Corse a décidé lundi 15 août de proscrire la baignade en burkini, relançant des débats récurrents sur les signes religieux au pays de la laïcité. « Ce n’est pas contre la religion musulmane mais pour éviter que l’intégrisme ne se propage« , explique à l’AFP Ange-Pierre Vivoni, maire socialiste de Sisco, petite bourgade du nord de cette île française en Méditerranée.
Samedi 13 août, une baignade en burkini sur la plage de cette commune s’est terminée par une bagarre. Selon des témoins, des familles d’origine maghrébine n’ont pas supporté que des femmes de leur groupe, qui nageaient dans cette tenue couvrante, soient prises en photo. S’en est suivi une bagarre générale, à coups de pierres et d’armes blanches, qui a fait cinq blessés et des dégâts matériels, rapporte l’AFP.
La mairie de Cannes avait également banni ces tenues des plages fin juillet estimant qu’elles étaient « ostentatoires » et faisaient « référence à une allégeance à des mouvements terroristes qui nous font la guerre« . Cet arrêté municipal cannois, contesté par une association de lutte contre l’islamophobie qui le jugeait discriminatoire, a été validé finalement par un juge administratif.
Outre Cannes, le burkini a été banni samedi 13 août de la commune voisine de Villeneuve-Loubet.
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