10 919 faux billets ont été détectés en 2015. En valeur nominale, il s’agit de 1,3 million de dirhams, selon l’Institut d’émission. Mais sur cette dizaine de faux billets détectés, la coupure de 200 dirhams est la plus contrefaite. À lui seul, ce billet représente 44% du nombre total des coupures contrefaites, suivi par les coupures de 100 dirhams et de 20 dirhams avec des parts respectives de 26% et 29%. Le billet de 50 dirhams ne représentant que 1% du volume décelé. « Il est à signaler que la contrefaçon des billets de banque marocains demeure artisanale et s’appuie sur l’utilisation des imprimantes et photocopieurs couleurs », souligne Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel relatif à l’exercice de 2015.

Le taux de contrefaçon maîtrisé

Le taux de la contrefaçon des billets de banque marocains a été, toutefois, maintenu en deçà du seuil fixé par Bank Al-Maghrib qui est de 20 billets de banque faux par million de billets en circulation (BPM, « billet par millions »), en se stabilisant à 8 BPM. Ce taux reste également inférieur aux taux constatés à l’échelle internationale (27 BPM pour l’Union Européenne, 39 BPM pour le Royaume-Uni, 61 pour le Mexique).

Il faut dire que si la coupure de 200 dirhams est la plus contrefaite, c’est parce qu’elle reste prédominante en termes de circulation fiduciaire. Elle accapare la moitié de la composition des billets en circulation. Les billets de 100 dirhams et de 20 dirhams en ont représenté respectivement 38% et 8%, tandis que les billets de 50 dirhams n’en ont constitué que 4%.

La circulation fiduciaire s’est chiffrée à 202,9 milliards de dirhams à fin décembre 2015. La part de la valeur des billets en a représenté 98,6%. Il est à noter que les billets de la nouvelle série, mis en circulation en 2013, ont représenté plus de 25% du nombre total des coupures en circulation, tandis que la série 1987 en a constitué 4% uniquement, la plus grande part étant celle des billets de la série 2002 qui ont représenté 71% des billets en circulation à fin décembre 2015.