L’affaire fait grand bruit en Belgique. La mort de Ramzi Mohammad Kaddouri, un belgo-marocain de 15 ans, le 30 juillet dernier au Maroc, suite à un accident de quad, a créé un déferlement de racisme sur la toile, au point de faire réagir plusieurs personnalités politiques belges.

 « Il était en vacances dans son pays d’origine. Il donne le bon exemple en restant là-bas », « Mieux vaut un qu’aucun » ou encore « Si ça c’est un Flamand, moi je suis Saint-Nicolas » sont autant de commentaires visibles qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux, après l’annonce par les médias belges de la disparition du jeune homme. Sven Gatz, le ministre de la Culture et des médias a été l’un des premiers à réagir. Ce dernier, dans une déclaration à l’Avenir a dénoncé un « racisme dégueulasse et maladif ». Et d’expliquer : « Ces gens-là doivent se faire soigner mais ne le peuvent/veulent pas ».

« Comment la mort d’un jeune garçon peut engendrer de telles remarques ignobles ? Qu’est-ce qui cloche dans ce monde ? », s’est interrogée, pour sa part, la députée flamande Tine Soens, via son compte Twitter.

Geert Bourgeois, ministre-président flamant a également réagi, en expliquant que les commentaires parfois haineux sur les médias sociaux montraient « qu’il y a encore beaucoup de travail (à effectuer) pour parvenir à une citoyenneté partagée et à une société inclusive » Et d’ajouter : « Les personnes qui utilisent un tel langage offensant feraient mieux de se regarder dans un miroir », avant d’adresser ses condoléances à la famille du jeune homme.

Zuhal Demir, parlementaire belge a, de son côté, réclamé la saisie de l’ancien Centre interfédéral pour l’égalité des chances (UNIA) : « Ces réactions sont indignes, dégoûtantes et n’ont pas leur place en Flandre. La société ne peut tolérer un tel racisme. » s’est-il indigné.