Prison d'Oukacha: 28 blessés et des dégâts matériels « importants » au lendemain de la mutinerie

La nuit du 28 au 29 juillet au centre de rééducation de Aïn Sebâa de Casablanca a été mouvementée. L'heure est au bilan après la tentative d'évasion.

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Vingt-huit personnes ont été blessées et du matériel a été incendié ou détérioré dans la nuit du 28 au 29 juillet mais aucun mort n’est à déplorer, au lendemain d’une tentative d’évasion de jeunes pensionnaires du centre de réinsertion des mineurs de la prison de Oukacha à Aïn Sebaâ, a annoncé la Direction générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) par communiqué.

Plusieurs familles de détenus mineurs ont afflué pour connaître le sort de leurs proches selon plusieurs sources médiatiques. « Les responsables pénitenciers ont tenu à rassurer les familles des détenus sur le fait qu’il n’y a pas de cas de décès enregistrés, chose qui a calmé la situation » rapporte la chaîne 2M. 

Selon la Direction générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), les affrontements ont fait 28 blessés dont 5 policiers, trois membres de la protection civile, six membres des forces auxiliaires, cinq fonctionnaires du pénitencier et neuf détenus. Les dégâts matériels sont, pour leur part, « importants» : au niveau de l’administration, tous les bureaux et les installations du centre de rééducation de Aïn Sebâa de Casablanca ont été endommagés à l’exception du bureau de l’économe. Les documents liés à la gestion des fonctionnaires du pénitencier ainsi que des documents et dossiers liés aux détenus ont été détériorés, selon la même source. Le réseau de télécommunications a aussi été endommagé.

Au niveau du pénitencier, cinq chambres du centre ont été incendiées. Plusieurs équipements électriques, de sports, de loisirs ont été endommagés. Le service réservé à la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a été « saccagé ». Des instruments de musiques, une bibliothèque numérique et des dossiers sociaux de détenus ont été saccagés.

La porte principale du centre de détention a aussi été endommagée ainsi que des équipements de surveillance électronique. Selon la même source, les détenus ont aussi incendié une voiture et un bus de transport des détenus. Une ambulance, des voitures et des mobylettes de fonctionnaires de la prison ont été détruits.

Voulant faire de la médiation, la société civile n’a pas pu entrer au centre de rééducation de Aïn Sebâa de Casablanca du fait de « la dangerosité de la situation ». Une source proche du dossier explique « ce qui s’est passé cette nuit a été assez impressionnant, les dégâts sont monstrueux mais les forces de l’ordre ont réussi l’exploit de neutraliser la situation sans dégâts humains, ce qui est une chose inédite ». Fait rarissime, au cours de cette nuit, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles.

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