Le Conseil de sécurité des Nations Unies a examiné à huis-clos le 26 juillet à New York la question du retour des experts de la Minurso. Lors d’un point de presse, le président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur japonais Koro Bessho, a salué les efforts accomplis par le Maroc pour parvenir à la pleine fonctionnalité de la Minurso. Cette réunion s’est tenue en vertu de la résolution 2285, approuvée le 29 avril 2016 par le Conseil de sécurité qui avait fixé un délai de 90 jours au secrétaire général pour faire le point sur la ré-instauration de la mission onusienne.
À l’issue de cette réunion, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a explicité l’accord relatif à un retour des membres du personnel civil de la Minurso lors d’un point presse devant la salle du Conseil de sécurité. Il a déclaré que les discussions entre le Maroc et les responsables onusiens avaient pour but de restaurer la confiance entre les deux partis, de permettre à la Minurso d’atteindre son plein fonctionnement et assurer l’efficacité du mandat de celle-ci tel que disposé dans les résolutions successives du conseil.
Hilale a également rappelé que la crise est résolue tant que les termes de cette solution seront respectés. Il a précisé que les membres du conseil ont entériné le retour de la confiance entre le royaume et le secrétariat, et ont félicité le Maroc pour les efforts investis afin de parvenir à cet accord, et reconnu son engagement et sa volonté politique.
Pas de chiffre
Lors de son intervention devant la presse, le président du Conseil de sécurité, l’ambassadeur japonais Koro Bessho a tenu à souligner qu’avec le retour de 25 membres du personnel de la composante civile de la Minurso, évoqué par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric le 14 juillet, la mission onusienne n’a pas « retrouvé sa pleine fonctionnalité ». Il a toutefois tenu à préciser, à plusieurs reprises, qu’il ne s’agit pas d’argumenter sur le nombre de civils qui retourneront à Laâyoune, mais de retrouver désormais le fonctionnement optimal de la Mission.
Un avis partagé par le représentant permanent du Royaume-Uni , Matthew Rycroft, qui a déclaré : « Je ne veux pas mettre de chiffre dessus [sur le retour du personnel de la composante civile, ndlr]. Je pense que c’est bien parti pour qu’elle [la composante civile] revienne à sa pleine fonctionnalité. Les problèmes ayant rendu difficile la présence de l’ONU là-bas [à Laâyoune, ndlr)] sont désormais derrière nous ».
L’ambassadeur français à l’ONU François Delattre a, lui, évoqué « une dynamique positive claire ». Pour le diplomate français, « les discussions approfondies entre les autorités marocaines et les Nations unies ont porté leurs fruits puisqu’un accord entre les deux parties a été conclu ». Il estime également que le chemin menant à la réinstauration complète de la Minurso « est aujourd’hui bien engagé ».
Suite à l’adoption de la résolution 2285 le 29 avril, un processus de normalisation des relations entre le Maroc et le secrétariat des Nations unies s’est enclenché. Outre les efforts diplomatiques fournis au siège à New York, une série de rencontres a eu lieu à Rabat et Laâyoune. Au terme de longues négociations, un accord a été conclu, selon les représentants de l’ONU, pour un premier retour de 25 personnels civils au siège de la Minurso.
Le Maroc avait réclamé en mars 2016 le départ de 84 membres du personnel de la Minurso suite aux tensions entre le royaume et le secrétaire général de l’ONU. Finalement, 70 membres du personnel de la composante civile de la mission avaient quitté le Maroc.
De New York, Par Salima Yacoubi Soussane – editing Telquel.ma
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