Les chefs d’État africains mais aussi la presse algérienne ont commenté le retour du Maroc au sein de l’UA.
La volonté du Maroc de revenir au sein de l’Organisation de l’Union africaine n’aura laissé personne indifférent. Aussitôt annoncée, une pluie de déclarations de responsables internationaux s’est abattue, notamment de leaders africains saluant l’initiative. Sans surprise, il y a eu aussi une campagne médiatique de la part de la presse algérienne qui a peu goûté le message royal adressé à l’occasion.
Chefs d’État africains confiants
Le président ivoirien, Alassane Ouattara a, depuis Kigali, fait savoir que le place du Maroc « était au sein de l’Union Africaine ». Et d’ajouter que le Maroc apporte beaucoup pour la « sécurité et la prospérité », précisant qu’il a accueilli le retour du Maroc avec beaucoup de satisfaction. Une autre réaction vient du Tchad, par la voix de son chef d’État et président en exercice de l’UA, Driss Déby Itno, qui a indiqué que « si le Maroc voulait revenir (au sein de l’OUA), personne ne peut refuser ». Tout en poursuivant : « Aucun pays membre de l’UA n’a la droit de suspendre un autre pays sauf à une seule condition, à savoir la prise du pouvoir par les voies illégales ».
Quant au président sénégalais Macky Sall, il est allé plus loin, lors d’une interview accordée à Jeune Afrique. Confirmant l’information de motion de suspension de « l’État-membre » de l’autoproclamée RASD. Il a déclaré qu’effectivement « il demandait que la RASD soit suspendue de l’UA ». Justifiant que le contenu de la motion « est en rapport avec le droit international, dès lors que la RASD n’a pas été reconnue par les Nations Unies et d’autres organisations internationales ».
Un retour « bredouille » selon la presse algérienne
Si officiellement l’État algérien n’a pas réagi à la décision du Maroc de revenir au sein de l’UA, la presse du pays voisin ne s’est pas gênée d’aborder la question. Ainsi, le média TSA Algérie n’hésite pas à qualifier le retour du Maroc de « bredouille ». Le site en ligne, entre flous et approximations, prophétise l’échec de la réintégration du Maroc au sein de l’organisation africaine malgré la présence du Polisario.
Du côté d’El Watan, sa critique du pouvoir algérien ne l’empêche de rejoindre les thèses des autres médias de son pays, s’empêchant de commenter le fond du message royal, et se contentant de revenir vers la présumée « violation des frontières héritées de la colonisation » de la part du Maroc. Un argument classique de la part de la presse algérienne, en attendant de voir quelle va être la position officielle des autorités sur la question.
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