À Meknès, une famille s’est vu refuser le droit de prénommer sa fille IIli par une annexe administrative.
Nouvelle affaire impliquant les prénoms amazighs. Cette fois-ci, c’est à Meknès que cela se passe. Heureux papa d’une petite fille, Driss Jeddou s’est rendu à une annexe administrative pour inscrire sa fille née le 15 juin sur le registre d’Etat civil. Il a été surpris qu’on lui signifie le refus concernant le prénom que la famille a choisi, « illi », signifiant « ma fille », en Amazigh.
La fédération nationale des associations amazighs s’est d’ores et déjà rangée du côté du père de famille, en adressant une lettre au Chef du gouvernement, au ministre de l’Intérieur et à diverses autorités, aussi bien gouvernementales qu’institutionnelles. L’agent administratif a opposé comme argument de refus, le fait que Driss Jeddou devait consulter la haute commission de l’état civile, dépendante du ministère de l’Intérieur et qui fixait la légalité des différents prénoms, « à travers une liste instituée depuis l’ère de Driss Basri », précise le communiqué. Une liste devenue caduque, rappellent à chaque fois les associations amazighs.
Cette affaire n’est pas une première. Le Réseau Amazigh avait adressé une lettre en 2013 au Chef du gouvernement concernant des cas récurrents d’interdictions de prénoms amazighs. Une circulaire n’avait pas tardé à corriger le tir. Publiée par le ministère de l’Intérieur, elle promettait l’autorisation de plusieurs noms amazighs, sous conditions qu’ils soient mentionnés dans une liste établie par le département de Mohammed Hassad.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer