Dans son nouveau rapport 2016 sur le capital humain, mis en ligne mercredi 28 juin, le Forum économique mondial (Word Economic Forum, WEF) a pointé du doigt les difficultés rencontrées par le Maroc en matière d’accès au travail et à l’éducation.

Dans un classement qui regroupe 130 pays, le Maroc se classe 98e, avec un indice de 59,65. Soit un recul de trois places, par rapport à l’édition 2015 du même rapport. Un résultat qui s’explique, selon les experts de l’organisation internationale, par les mauvais chiffres du chômage chez les populations jeunes. Le pays se classe en effet à la 113e place dans la tranche d’âge 25-54 ans et à la 104e place chez les 15-24 ans.

Selon le rapport du WEF, « plusieurs questions critiques affectent le groupe d’âge 0-14 ans dans certains pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. » Et de citer ainsi les lacunes dans l’enseignement secondaire ainsi que la disparité entre les sexes pour l’accès à l’éducation. En outre, les experts indiquent que le « faible taux de participation des femmes à la vie active » pèse également dans la balance, au moment d’analyser le fort taux de chômage, notamment chez les populations jeunes. Au Maroc, un tiers de la population est« économiquement inactive », souligne le rapport.

Parmi ses voisins du Maghreb, le Maroc arrive en revanche en tête devant la Tunisie, 101e avec un indice global de 58,24, l’Algérie 117e avec un indice global de 53,22 et la Mauritanie, qui conclut le classement à la 130e place, avec un indice de 42,33. Le classement mondial est dominé lui par la Finlande, avec un indice de 85,86, suivie par la Norvège et la Suisse.

Pour calculer son indice, l’organisation explique évaluer l’apprentissage et l’emploi parmi cinq groupes d’âges distincts :

• 0-14 ans : Les plus jeunes membres de la population évalués, pour qui l’éducation est évaluée prioritairement.
• 15-24 ans : Pour cette catégorie, sont privilégiées les études sur l’accès aux formations et aux études supérieures.
• 25-54 ans : Il s’agit de la plus grande partie de la population active, pour qui l’apprentissage continu et la qualité de l’emploi sont évalués prioritairement.
• 55-64 ans : Le confort, la stabilité et l’évolution personnelle dans l’emploi sont les critères principalement évalués pour cette catégorie d’âge.
• 65 et plus : Pour cette dernière catégorie, les questions d’accès à la santé, la fin de carrière et la retraite sont davantage prises en compte.

« Au total, l’indice du capital humain couvre 46 indicateurs basés sur des données publiques compilés par des organisations internationales comme l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ou l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) » détaille ainsi le Forum économique mondial.