Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le 28 juin, le député istiqlalien Abdallah Bakkali a adressé une question au ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaid concernant les salaires élevés des hauts responsables des établissements publics. Ce parlementaire issu du parti de la balance pointe du doigt ce « l’illégalité » de ces salaires selon lui: « Quinze responsables des établissements publics touchent un salaire de deux milliards de centimes (soit 20 millions dirhams) ».
Pour le député de l’Istiqlal « des salaires aussi élevés ne sont dus qu’à la corruption », va-t-il même jusqu’à dire. Une déclaration à laquelle le ministre Boussaid a répondu : « 51% des hauts fonctionnaires de l’État touchent entre 25 000 et 45 000 dirhams, 30% entre 45 000 et 56 dirhams et 6% entre 65 000 dirhams et 80 000 dirhams. 5% sont payés entre 80 000 dirhams et 100 000, 4% à la limite de 130 000 dirhams , alors que moins de 3% touchent plus de 130 000 dirhams ».
Le ministre de l’Économie, qui ne souhaite pas « politiser l’affaire » a « refusé de faire le lien entre la corruption et les contrats de travail entre l’État et ses responsables » ajoutant qu’il y a des nominations de hauts fonctionnaires qui se font dans les normes, certains par dahir, d’autres par le chef du gouvernement et d’autres encore par le ministère de Finances en collaboration avec les autres ministères.
Le ministre, tout en rappelant qu’« il y a des salaires plus élevés dans le secteur privé » a également précisé que la concurrence existant entre les secteurs public et privé « justifie que des responsables reçoivent des salaires concurrentiels ».
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer