C’est un conseil national extraordinaire qui porte bien son nom, celui qui a été tenu dans la soirée du 25 juin au siège général du parti de la balance à Rabat. Ce conseil vient valider la position de la direction, qui a tiré à boulets rouges sur le PAM et le ministère de l’Intérieur.
Devant les membres du conseil national de l’Istiqlal, Hamid Chabat n’y est pas allé par quatre chemins. « L’offensive féroce et irresponsable que subit l’Istiqlal montre qu’il y a une profonde crise dans la gestion de la transition démocratique ». Faisant allusion, entre autres, à la destitution de 7 conseillers de la deuxième chambre et président de région de Dakhla, Ynja Khatat, puis réhabilité à la tête de la région. Et d’ajouter : « Cette offensive présage une volonté d’abolition des valeurs de la concurrence politique et électorale. Certains ambitionnent de faire disparaître la pluralité et revenir aux méthodes de l’hégémonie, de l’absolutisme et du “tahakoum”. »
Hamid Chabat, qui au passage adopte les éléments de langage du PJD, sous-entend dans son discours une entente entre « tahakom » et l’administration territoriale. « Le ministère de l’Intérieur doit être neutre et le partenaire de toute le monde », a-t-il affirmé devant l’audience. Pour lui, « les forces du “tahakoum” commettent un crime à l’égard des acquis de la démocratie » en faisant porter la responsabilité de cette situation à « l’État ».
Le secrétaire général du parti de la balance a révélé que cette situation s’explique par deux raisons. La première a commencé depuis que « nous avons présenté un candidat pour la présidence à la deuxième chambre ». Ces élections avaient alors été remportées par le candidat du PAM, Hakim Benchemach. Ensuite, explique Chabat, « afin de faire barrage à l’Istiqlal d’arriver en tête au prochain scrutin ».
Afin de faire barrage à cette situation, Hamid Chabat appelle de ses vœux « la renaissance de la Koutla » et « une alliance avec le PJD ». Des positions confirmées par plusieurs intervenants du conseil national. Plusieurs d’entre eux avaient attaqué le ministre de l’Intérieur et le PAM. Ils ont également qualifié de “traîtres” Yasmina Badou, Karim Ghellab et Taoufik Hjira (président du conseil national), accusés de coordonner avec le PAM. À noter que ces trois ont été absents lors de cette session extraordinaire du conseil national.
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