Le ministère de l’Agriculture dresse le bilan du partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des terres agricoles. C’est dans ce cadre qu’une évaluation de cette opération a été récemment présentée devant la commission interministérielle chargée de son suivi indique un communiqué du ministère de l’Agriculture rendu public le 13 juin. « Le total des opérations du PPP ont porté sur une superficie de 111.000 hectares (ha) répartis sur 835 projets attribués », soutient le département de tutelle publié à cette occasion.
Le bilan fait état d’un investissement de près de 14 milliards de dirhams sur les 15,2 milliards de dirhams budgétisés. Le taux de réalisations ressort ainsi à 92%. Dans le détail, ces investissements concernent essentiellement la production végétale (2,2 milliards de dirhams), l’élevage (1 milliard de dirhams), et les unités de valorisation (1,3 milliard de dirhams). S’y ajoutent des actions transverses liées à la mise à niveau des aménagements hydroagricoles et fonciers, dont l’investissement ressort à 4,7 milliards de dirhams. Ces projets ont donné lieu à la création de 42.000 emplois permanents, dont 687 ingénieurs et 1.563 cadres de maîtrise.
Ce partenariat public-privé a également permis l’extension du système d’irrigation avec l’équipement de 37.500 ha de terres agricoles en irrigation localisées et la mise en place de l’infrastructure hydroagricole nécessaire.
La commission interministérielle veille au grain
Les projets de partenariat font l’objet d’un suivi régulier par la commission interministérielle, et bénéficient également d’un accompagnement de proximité par l’Agence pour le développement agricole (ADA) dans l’objectif de permettre aux partenaires de dépasser les contraintes rencontrées lors de la mise en œuvre de leurs projets. Résultat : 43.000 ha ayant connu des difficultés ont été totalement assainis en 2015. Cet accompagnement a aussi permis le redressement de 43 projets sur une superficie de 11.000 ha, ayant été mis en demeure aux termes de l’évaluation de la première tranche en 2010.
Et mise en demeure de cinq projets
L’évaluation de l’état d’avancement des projets attribués par la commission interministérielle a également donné lieu à une mise en demeure de trois mois sous peine de résiliation de la convention pour cinq partenaires n’ayant réalisé aucun investissement. Cette décision a été prise lors d’une réunion présidée par le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, le 8 juin. Au terme de cette rencontre, il a été décidé d’accompagner 81 partenaires dont les projets ont connu un retard, tout en leur adressant un avertissement pour en activer la mise en œuvre et en leur accordant un délai d’un an pour les mettre en conformité.
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