Abdelilah Benkirane était présent le 14 juin à la Chambre des représentants à l’occasion de la traditionnelle session mensuelle de questions orales au Chef du gouvernement. Alors que cette séance parlementaire devait être consacrée aux nouveautés du dialogue social, Benkirane et les groupes de la majorité ont préféré mettre l’accent la question de la réforme des retraites.

Le Chef du gouvernement a profité de son intervention devant l’hémicycle pour s’adresser aux syndicats et leur demander de voter la loi relative à cette réforme. Le leader du PJD se dit prêt à subir un vote sanction des électeurs en vue des prochaines élections législatives dans le cas où cette loi serait adoptée. Le Chef du gouvernement se dit même prêt à affronter un éventuel mouvement syndical : « Les grèves générales et nationales ne me font pas peur ».

Abdelilah Benkirane a également vanté les mérites de son gouvernement dans le domaine des politiques relatives au dialogue social lors de son passage devant les Représentants. Il a notamment tenu à rappeler que son gouvernement avait fait adopter la loi relative aux indemnités de perte d’emploi qui garantissent six mois de salaire, plafonné au SMIC, aux personnes ayant perdu leur emploi. Autre exemple cité par le Chef du gouvernement, la création d’une « couverture maladie destinée aux parents et disposant d’une enveloppe budgétaire de six milliards de dirhams »

Le Chef du gouvernement a également condamné les propos de certains leaders syndicalistes selon lesquels le gouvernement n’a pas voulu faire avancer le dialogue social. « On a consacré six milliards de dirhams au dialogue social. Cette somme peut permettre la création de 50 000 à 100 000 emplois ».