Le personnage s’appelle Jamila et a 25 ans. Elle se dit tolérante, ouverte aux étrangers, elle affirme ne vouloir se marier qu’avec un homme européen, occidental ou issu d’un pays du Golfe. Quant aux subsahariens, c’est une tout autre question. « Ce sont des Africains », tonne-t-elle devant la caméra. « Et leur culture est différente de la nôtre », ajoute-t-il, sans ciller. La scène est imaginaire, mais finalement tout a fait plausible. Le GADEM (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) en est l’auteur. Jamila, pour sa part, n’est qu’une actrice qui s’appelle Mounia Campo Magueri. Le but est de sensibiliser contre la discrimination raciale envers les ressortissants issus des pays subsahariens.
La vidéo, qui vient d’être mise en ligne, est la première publiée d’un travail une résidence de trois jours dans le cadre du festival Migrant’Scène Rabat 2015 « avec une dizaine de participant(e)s pour travailler autour de thématiques en lien avec les migrations et le vivre-ensemble et publiés à l’occasion de la campagne maghrébine contre les discriminations raciales », apprend-on. Intitulé « Les 30 000 autres », le travail consiste également en d’autres vidéos qui seront publiées dans les prochains jours.
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