Abdelfattah Sabri, le magistrat qui a dénoncé des policiers suspectés de torture

Un substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance de Fès a permis l'arrestation d'un policier pour son implication présumée dans des faits de torture, tandis qu'un autre est en fuite.

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Le substitut du procureur du roi Abdelfattah Sabri (d.) en compagnie du ministre de la Justice Mustapha Ramid.

Abdelfattah Sabri, substitut du procureur du roi près le tribunal de première instance, a été décoré le 25 mai par le ministre de la Justice Mustapha Ramid pour avoir révélé des faits de torture présumés au sein d’un poste de police de Fès, indique un communiqué du ministère de la Justice.

Ce substitut du procureur du roi, âgé de 33 ans, a constaté l’existence de faits de torture au sein de ce poste de police lors d’un contrôle routinier le 28 avril. «Lorsque Sabri a effectué sa visite, il a retrouvé un bâton au sein du poste et a trouvé des détenus aspergés d’eau», nous confie une source autorisée au ministère de la Justice. «Après cet épisode, il a averti directement, par téléphone, le procureur du roi près le tribunal de première instance de Fès qui, après avoir mené l’enquête, a interpellé un agent de police de ce poste. Les forces de l’ordre sont à la recherche d’un deuxième agent impliqué dans cette affaire et qui a pris la fuite», poursuit-il.

Notre source au sein du ministère de la Justice nous explique que «c’est la première fois qu’un substitut du procureur du roi révélé une affaire de ce genre».

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