La situation des finances publiques s’améliore, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Déficit public, charge de compensation, recettes ou dépenses publiques, presque tous les agrégats se sont inscrits dans un trend positif. En revanche, les recettes de monopoles accusent un recul de 92,9%.

Un déficit public en amélioration à 19,9 milliards dirhams

La situation des charges et ressources du Trésor sur les quatre premiers mois de cette année dégage un déficit budgétaire de 19,9 milliards de dirhams. Il s’agit là d’une nette amélioration par rapport à l’année 2015 puisque le creux budgétaire ressortait à 21,2 milliards de dirhams. Cette embellie s’explique par le solde positif de 6,9 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) qui tiennent compte de la rentrée de 1,6 milliard de dirhams au titre des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG).

Une charge de compensation en baisse de 66%

La dépense de compensation baisse substantiellement. L’époque où cette charge pouvait atteindre plusieurs dizaines de milliards de dirhams, comme ce fut le cas en 2013, semble être révolue. À fin avril 2016, les dépenses de la compensation se sont établies à 2,5 milliards de dirhams, contre 7,5 milliards de dirhams enregistrés à la même période une année auparavant. Il s’agit là d’une diminution de 66,3%, due essentiellement à la réforme de la caisse de compensation engagée il y a trois ans.

Les monopoles ne génèrent pas autant de cash qu’avant

Les chiffres laissent penser que l’État a perdu ses vaches à lait. Les grandes entreprises publiques, à en croire les statistiques du Trésor, ne rapportent plus autant qu’avant. Les recettes des monopoles et participations ont été de l’ordre de 276 millions de dirhams à fin avril 2016, en baisse de 92,9% par rapport à leur niveau de fin avril 2015 (3,8 milliards de dirhams). Il faut toutefois signaler que les recettes à fin avril 2015 étaient tirées par l’attribution des licences 4G, qui ont généré 1,7 milliard de dirhams. Pour 2016, seuls Bank Al-Maghrib et l’Office des changes ont versé des recettes à l’État. Pour le moment, le taux de réalisation des 8,3 milliards de dirhams prévu par la loi de Finances 2016 n’est que de 3%.

Les ressources fiscales en hausse

Sur les quatre premiers mois de cette année, les recettes fiscales ressortent à 65,6 milliards de dirhams, contre 59,7 milliards à fin avril 2015, soit une hausse de 9,7%. Cette évolution résulte de l’augmentation des recettes douanières de 8% et de la fiscalité domestique de 10%.